Aujourd’hui, les groupes communautaires de la Capitale-Nationale mènent une journée de grève et d’action sur les enjeux de justice sociale et climatique.
Par Estelle Lévêque
Organisée par le RÉPAC (Regroupement d’organismes en éducation populaire et en action communautaire) et le Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale, la journée d’action et de grève s’inscrit dans un mouvement provincial.
Une journée de grève et manifestation a été organisée le 23 septembre dernier. La troisième étape de mobilisation aura lieu le 22 avril, pour le Jour de la Terre, avec une manifestation nationale.
Aujourd’hui, c’est à Québec, entre autres, que le mouvement se fait entendre. En plus d’une formation sur la justice climatique, les groupes communautaires organisent une manifestation-action. Elle débutera devant le Centre de l’Environnement Frédérick Back pour finir sur la rue des Parlementaires. Leur but ? Appeler les gouvernements à agir pour une justice climatique et sociale.
Bannir les énergies fossiles d’ici 2030
Selon le GIEC, les énergies fossiles, cause principale du réchauffement climatique, doivent être bannies d’ici 2030. En avril 2022, le Québec adoptait une loi interdisant la production d’hydrocarbures. Selon les groupes militants, le gouvernement doit interdire non seulement la production de ces énergies fossiles, mais également l’importation et la consommation de celles-ci.
“Au Québec, on est un endroit privilégié géographiquement”, affirme Gabrielle Verret, porte-parole du RÉPAC. “On a les ressources pour cette carboneutralité, on peut l’atteindre plus facilement et rapidement que d’autres pays. On veut que le gouvernement de la CAQ adopte un plan vert plus sérieux, plus contraignant pour les entreprises polluantes.”
Les enjeux locaux autour du troisième lien ou de la qualité de l’air ne font qu’appuyer, selon elle, la nécessité de cette lutte à grande échelle.
Créer un filet social fort
Le mouvement militant appelle le gouvernement à taxer la richesse pour réinvestir dans le filet social. Ce dernier pourrait, selon eux, garantir des conditions de vie décentes à toutes les personnes au Québec. Ils dénoncent les coupures effectuées dans les programmes sociaux au cours des quarante dernières années.
“De ce fait, à chaque crise que nous vivons, qu’elle soit sanitaire ou climatique, ces personnes sont touchées de plein fouet”, déplorent les groupes militants. Lutter contre les évasions fiscales, augmenter les paliers d’impositions permettraient, selon eux, de réinvestir dans des projets collectifs. À titre d’exemple, ils réclament des logements sociaux ou une gratuité des transports en commun.
Aujourd’hui, le RÉPAC, le RGF de la Capitale-Nationale ainsi qu’une vingtaine de groupes communautaires sont en grève pour soutenir ce mouvement. Pour en savoir plus sur la journée d’action et manifestation à Québec, consulter ce lien.
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