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« Il n’y a pas de quoi être sécurisé » : Bruno Marchand réagit au rapport du CIUSSS sur la qualité de l’air

Marie-Josée Asselin et Bruno Marchand réagissent au rapport sur la qualité de l’air du CIUSSS. Crédit photo : Estelle LévêqueMarie-Josée Asselin et Bruno Marchand réagissent au rapport sur la qualité de l’air du CIUSSS. Crédit photo : Estelle Lévêque

En réaction aux rapports du CIUSSS au sujet de la qualité de l’air à Québec, le maire Marchand souhaite un engagement collectif, entre autres sur les chauffages au bois.

Par Estelle Lévêque

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale a déposé aujourd’hui les deux rapports finaux préparés dans le cadre du projet « Mon Environnement, Ma Santé ». Cet après-midi, le maire Bruno Marchand et la vice-présidente du comité exécutif responsable de l’environnement Marie-Josée Asselin ont fait part de leurs réactions à ce sujet. Dans son rapport, le CIUSSS de la Capitale-Nationale identifie comme sources prédominantes de particules fines les transports, les industries et le chauffage à bois. 

Alors que l’exposition aux particules fines cause, selon le projet MEMS, 24% des nouveaux cas d’asthme chez les enfants et 15% des décès prématurés d’infarctus dans Limoilou-Vanier-Basse-Ville, le maire a affirmé une grande préoccupation sur la question de la santé. « Il n’y a pas de quoi être sécurisé », déclare-t’il. Il souhaite cependant se concentrer avant tout sur les actions concrètes pour améliorer la qualité de l’air. 

Enregistrer les utilisations de chauffage à bois

Bruno Marchand a annoncé la mise en place, dès l’automne, d’un règlement obligeant les détenteurs de poêles à bois et de foyers d’ambiance à être registrés. Cette mesure viserait à avoir des données plus précises sur la proportion de ces deux catégories de chauffage à bois non-certifiés parmi les habitations de Québec. Cette nouvelle mesure ajoute à la problématique des poêles à bois celle des foyers. « On s’aperçoit que ça a un impact important. […] Certains foyers d’ambiance peuvent émettre, en quatre heures, autant de particules fines que des poêles à bois pendant une semaine », a déclaré Bruno Marchand. 

De plus, la ville souhaite mettre en place des alertes au smog à 24 heures d’avance. Une prévision plus en amont permettrait aux citoyens de prendre leurs dispositions pour ne pas utiliser leur chauffage à bois lors de ces périodes sensibles. Concernant l’absence de contraventions pour les utilisateurs de poêles à bois depuis 2021, Bruno Marchand répond avec indulgence.

«Laissons le temps aux gens de mettre en pratique ces nouvelles règles et de profiter des soutiens», déclare-t’il. En effet, la ville de Québec propose une subvention allant jusqu’à 90% du coût de remplacement d’un nouvel appareil certifié (à bois ou aux granules) jusqu’à un montant maximal de 1 000 $.

Mobilité durable et troisième lien

Le rapport du projet MEMS reconnaît la mobilité durable comme l’une des solutions pour améliorer la qualité de l’air. En ce sens, Bruno Marchand estime que le rapport confirme les actions déjà entreprises par la ville. Entre autres, il mentionne le tramway de Québec, le déneigement des trottoirs ou encore le développement des pistes cyclables.

Aujourd’hui, Sol Zanetti a décrit ce rapport comme « un clou de plus dans le cercueil du troisième lien ». Selon le député QS, la CAQ devra choisir entre son troisième lien et la santé de la population. Toutefois, le maire n’en fait pas les mêmes constats. En effet, les conclusions du rapport n’apportent, selon lui, aucun argument en faveur ou en défaveur de ce projet. Ainsi, il estime que la proposition du troisième lien devra faire l’objet d’une présentation pour évaluer sa valeur environnementale.

Le Port de Québec

En conclusion, ce rapport s’inscrit dans la lignée des données recueillies ces derniers mois, notamment avec le rapport du groupe de travail sur les contaminants atmosphériques à la fin janvier dernier. Les informations du MEMS représentent pour la Ville la confirmation que l’ensemble des acteurs présents à Québec doivent agir collectivement : les entreprises, la ville, les citoyens. Mme Asselin a, par ailleurs, rappelé la nécessité d’agir, un geste à la fois, pour le recyclage et la biométhanisation. 

« La prochaine étape, c’est le rapport avec le Port de Québec dont on va déposer les données au cours de la mi-avril. Le port s’est engagé à s’améliorer, on va le suivre de près», a déclaré Bruno Marchand. Cet engagement fait d’ailleurs l’objet d’un communiqué du Port, parvenu aujourd’hui. « Le Port de Québec est déterminé à contribuer aux efforts collectifs pour améliorer la qualité de l’air à Québec et nous travaillons déjà sur plusieurs mesures et initiatives avec nos opérateurs et partenaires », a déclaré Mario Girard, président-directeur général du Port de Québec.

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