Le festival Québec BD a dévoilé les finalistes des Prix Bédéis Causa. Jeik Dion est en lice avec Chanson noire pour le Grand Prix Québec BD.
Jeik Dion, de son vrai nom Jean-Philippe Dion, est un auteur et illustrateur de BD montréalais. Le festival Québec BD a nommé sa bande-dessinée «Chanson noire» comme l’un des finalistes du Grand Prix Québec BD, auparavant intitulé “Grand Prix de la Ville de Québec ».
À ses côtés, se trouvent Christian Quesnel et Ariane Gélinas avec La cité oblique (Alto), la bédéiste Boum, avec La méduse (Pow Pow), Alain Chevarier et Mark McGuire avec Géants aux pieds d’argile ainsi que Siris et Marc Tessier avec Un Paris pour Dallaire (La Pastèque).
Chanson noire, née d’une carte blanche
Pour « Chanson noire », le bédéiste s’est lancé pour la première fois dans l’écriture, en plus de son travail d’illustrateur. Alors qu’il travaillait sur la bande-dessinée Aliss, adaptée du roman de Patrick Sénécal, Glénat le contacte pour lui offrir l’édition, avec carte blanche, de son prochain projet. Ainsi, extrêmement flatté de cette offre, bien que quelque peu stressante, l’illustrateur se lance dans sa première longue histoire.
« J’ai tout le temps travaillé avec des scénaristes. Mais, après Aliss, j’ai réalisé que, au départ, j’étais supposé écrire, j’écris depuis que je suis tout jeune. » L’histoire de « Chanson noire » nous transporte en 1979. On découvre Jeannine, écrivaine, qui emménage dans une maison en campagne québécoise avec Dan, son chum, auteur de bande-dessinée. Rapidement, l’atmosphère devient étouffante, inquiétante et rien ne se passe comme prévu.
En réalisant cette bande-dessinée d’horreur existentialiste, l’auteur a puisé son inspiration dans plusieurs références, dont Lovecraft, écrivain américain connu pour ses récits fantastiques, d’horreur et de science-fiction. Toutefois, l’histoire évolue dans un récit unique et original, ancré dans le style de son auteur, tant graphique que scénaristique.
Un festival majeur pour la BD québécoise
La 36e édition du festival Québec BD aura lieu du 12 au 16 avril. Pour Jeik Dion, c’est un festival incroyable à ne pas manquer, auquel il se rend avec hâte, chaque année.
« J’y vais depuis que je suis enfant, avant même que ça ne s’appelle festival Québec BD. Je me rappelle, j’étais allé voir Goetlib, qui était présent pour une des éditions. »
Jeik Dion, au sujet du festival Québec BD.
Par la suite, il y participe en tant qu’auteur publié, aux côtés de la maison d’édition Front Froid. « Avec les bénévoles de Québec BD, ça fait 15 ans qu’on se côtoie, on a vraiment grandi ensemble. Thomas-Louis est extraordinaire avec les auteurs, il prend les gens au sérieux, il peut accueillir des auteurs de BD comme des rock-stars. » La nomination aux prix Bédéis représente, pour Jeik Dion, un bel encouragement.
« Ça veut dire que les gens ont apprécié l’histoire, ça me donne une bonne tape dans le dos qui me dit de continuer à écrire. Je suis super content, c’est une vraie bonne nouvelle », déclare l’auteur. Il en profite toutefois pour ajouter : « On sait tous que c’est La Méduse, de Boum, qui va gagner. C’est une de mes grandes amies et ce livre est extraordinaire. Honnêtement, je lui donnerais le prix si je le gagnais (rires). »
En ce moment, le bédéiste et illustrateur travaille sur une BD très différente de ses projets précédents. Il présentera, d’ici l’année prochaine, une histoire de science-fiction, dans un format plus petit, en collaboration avec un auteur dont le nom n’a pas encore été dévoilé. En parallèle, Jeik Dion poursuit son travail d’écriture sur deux projets personnels.
Pour suivre l’actualité de l’auteur-illustrateur et en savoir plus sur son travail, consulter son site internet.
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