Vieux-Québec – La jeune autrice Léonie Faucher réalise son rêve de publier un livre avec son premier roman, intitulé En mille morceaux, qui sera disponible en librairie le 5 avril.
Par Mélissa Gaudreault
Elle a toujours voulu écrire un livre et le publier et a toujours écrit, que ce soit des poèmes, des histoires ou autres, mais ce n’est que récemment qu’elle a réellement décidé de faire le grand saut. « Ça a germé dans ma tête pendant quelques années. C’est devenu un projet plus concret il y a environ deux ans », affirme-t-elle.
En mille morceaux, c’est l’histoire d’une jeune femme qui a vécu des abus sexuels de la part de son beau-père pendant près d’une dizaine d’années et qui décide un jour de le dénoncer, basée sur l’expérience vécue par Léonie.
« Au départ, quand j’ai commencé la rédaction de ce roman-là, c’était plus pour moi personnellement, pour avoir un espèce de petit exutoire. Au fur et à mesure que j’écrivais, je me rendais compte à quel point ça pouvait aider des personnes qui ont vécu des situations similaires ou qui sont encore en train d’en vivre, d’avoir une vision globale de tout le système judiciaire. Les livres que je lisais sur ce sujet-là, se concentre souvent sur l’événement en soi mais pas nécessairement sur tout ce qui est le processus de guérison et le processus judiciaire. Ça peut effrayer beaucoup au départ quand on le connait pas bien, donc je voyais une opportunité de pouvoir partager mon expérience pour aider des personnes à s’en sortir également. »
Elle a choisi les Éditions de Mortagne, parce que leur collection de romans nommée Tabou correspond au genre de sujet qu’elle aborde dans son livre.
Léonie lance ainsi son premier roman le 5 avril, puis participera au Salon international du livre de Québec qui se tient du 12 au 16 avril. C’est une expérience unique pour elle, qui aura participé à l’événement de toutes les manières possibles, soit en tant que visiteuse, journaliste et maintenant autrice.
Démarche d’écriture
Ça lui a pris environ neuf mois pour faire l’écriture et la réécriture de son roman, qu’elle a commencé à rédiger à l’université dans l’un de ses cours puisqu’elle a étudié en littérature.
Elle n’avait pas de plan d’écriture précis au départ, mais elle avait une bonne idée de la chronologie des événements puisque l’histoire est basée sur son histoire à elle.
Le défi a surtout été de trouver la bonne formulation pour parler des scènes d’abus en les rendant accessibles à un jeune public. « Je voulais pas aller dans le côté très cru », dit-elle. Le roman est donc écrit d’une manière légère et simple qui allège l’ambiance un peu sombre de l’histoire.
La jeune autrice souhaite que les gens retiennent l’importance d’être résilients. « Même si tu passes à travers des épreuves qui sont difficiles, il y a toujours une façon de retrouver la lumière après pour continuer à vivre heureux même si on a vécu des situations qui sont plus traumatisantes. D’avoir une touche d’espoir dans tout ça. »
Léonie Faucher : la femme derrière l’autrice
Est-ce que le genre de livre que tu as écrit ressemble à ceux que tu lis normalement ?
« Vraiment pas. Dans mon quotidien, je lis beaucoup des romans fantastiques, mais on dirait que je préfère écrire sur des genres que je ne lis pas. Sinon, je lis de la science-fiction, des dystopies. J’ai récemment relu les livres de René Barjavel (L’Enchanteur), j’ai lu Colleen Hook (Resuscitées), Pierre-Alexandre Rolland (Les chasseurs de légende), Bryan Perro. »
Quels autres loisirs pratiques-tu outre la lecture et l’écriture?
« Je fais beaucoup de plein air avec mon chum ; randonnée, vélo de montagne, raquette, etc. »
Combien de livre lis-tu par année?
« Environ 24-25, donc un par deux semaines. »
Quel âge as-tu?
« 24 ans. »
Dans quel quartier habites-tu?
« Charlesbourg. »
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