Nous avons discuté avec la conseillère municipale Catherine Vallières-Roland afin de mieux comprendre pourquoi les jeunes devraient s’intéresser à la politique.
Par Mélissa Gaudreault
Pour la Ville de Québec et particulièrement l’administration du maire Bruno Marchand, la jeunesse est une importante préoccupation, tellement qu’un dossier a été créé spécialement pour traiter de cet enjeu, nous explique la conseillère municipale.
La Ville s’assure qu’il y ait un élu sur le dossier, que les intérêts et les besoins des jeunes soient représentés et que ceux-ci s’impliquent dans la prise de décision et s’intéressent à la politique municipale.
Ainsi, Québec fait partie depuis 2010 d’un réseau mis en place par l’UNICEF appelé Municipalités amies des enfants. Pour qu’une ville soit choisie, elle doit poser sa candidature en faisant l’inventaire des actions posées qui visent les enfants et montrer les impacts positifs qu’elles ont sur eux. C’est dans cet esprit que la Ville a fait le constat que les jeunes ne s’intéressent et ne s’impliquent pas assez en politique même s’ils devraient, selon Catherine Vallières-Roland.
En effet, il serait logique et bénéfique qu’ils aient un plus grand intérêt pour la politique, parce qu’il y a beaucoup de mesures (ex. : activités, infrastructures et équipements, loisirs, etc.) adoptées par la Ville qui les visent. Leur implication assurerait donc que ce qui est mis en place par la Ville corresponde à leurs besoins.
La jeune politique municipale
L’administration Marchand rencontre et discute régulièrement avec les jeunes pour leur en apprendre plus sur la politique municipale, pour les entendre sur divers enjeux et les intéresser à la politique.
« On va soit à la rencontre des enfants dans les écoles pour leur montrer comment on fonctionne à la Ville, les instances, les responsabilités d’une ville et ce qu’on peut faire pour eux et c’est l’occasion de répondre à leurs questions sur différents enjeux. […] Notre objectif c’est de les informer et de les intéresser à la démocratie et de les encourager à y participer d’une façon ou d’une autre que ce soit dans nos conseils municipaux des enfants, dans les conseils de quartier… » – Catherine Vallières-Roland
Quand ce ne sont pas les élus qui se déplacent dans les écoles, ce sont les groupes scolaires qui viennent à l’Hôtel-de-Ville. Ils visitent la salle du conseil et s’assoient dans les sièges, ils posent des questions pertinentes aux élus sur les divers enjeux (ex : sécurité, mobilité, environnement/lutte aux changements climatiques), etc.
Il y a également les Conseils municipaux des enfants (5-6e année du primaire) où les écoles posent leurs candidatures pour pouvoir y participer. L’École Saint-Sacrement participe par exemple à l’édition 2023 sur le thème du Vivre ensemble, déclare-t-elle.
Implication en politique
« Je me suis toujours intéressée beaucoup à la politique pour différentes raisons. Mon père est un des membres fondateurs du Rassemblement populaire qui est l’ancien parti de Jean-Paul L’Allier, il a fait plusieurs campagnes et a travaillé pendant 16 ans au sein de son cabinet, donc j’ai toujours évolué dans ce milieu-là. J’ai étudié en science politique. Je me suis beaucoup impliquée sur les conseils d’administration de CPE, de l’école de mes enfants ; ce sont des petits milieux de démocratique, car on représente tous les parents et on s’implique sur des enjeux très concrets qui touchent la vie de nos enfants. J’ai toujours eu de l’intérêt pour la politique, mais je n’ai pas pensé m’impliquer activement avant récemment. » – Catherine Vallières-Roland
Elle a décidé de se lancer en politique avec l’arrivée de la nouvelle administration et des nouveaux et jeunes élus (souvent parents) qui avaient une volonté de s’impliquer et parce que ses valeurs sont similaires à celles de Bruno Marchand. De plus, ce qu’elle aime dans la politique municipale, c’est que les élus sont proches des citoyens et le travail est très concret.
Enfin, pour elle, c’est possible de faire de la politique et d’avoir une famille.
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