Myriam Laroche, stratège en mode éco-responsable, nous recommande quelques commerces à Québec pour une garde-robe plus respectueuse de l’environnement.
Par Estelle Lévêque
Samedi, le 22 avril, marque le jour de la Terre. Cet événement mondial appelle tout un chacun à repenser ses habitudes. Parmi elles, notre façon de nous vêtir impacte directement le deuxième secteur industriel le plus polluant au monde. Myriam Laroche, stratège en mode éco-responsable à Québec, évoque les enjeux liés à ce commerce.
En 2007, alors qu’elle travaillait comme acheteur pour une grande marque, elle prend conscience des problématiques de ce milieu. La recherche constante de profit est omniprésente, au détriment de conditions de travail acceptables pour les travailleurs des usines de textile.
Convaincue que la mode peut se faire autrement, Myriam déménage à Vancouver, où elle s’investit dans une démarche vestimentaire plus consciente. Dès lors, elle développe son expertise, lance sa ligne vintage et travaille avec des marques de seconde-main comme Le Village des Valeurs. De retour à Québec, elle nous suggère quelques habitudes à adopter à travers quelques commerces locaux qui soutiennent cette démarche.
Se tourner vers la seconde main
« Quand on magazine en seconde main, non seulement on trouve de la qualité au niveau de la fabrication, mais c’est aussi l’occasion de développer un style qui nous ressemble. Les pièces sont uniques », affirme Myriam Laroche.
Aujourd’hui, la professionnelle en mode éco-responsable vit dans le Vieux-Québec. En plus des nombreuses friperies, elle recommande différents lieux où dénicher des pièces d’occasion. «Une place que j’adore, c’est le Comptoir Emmaüs. J’y trouve des trésors», lance-t’elle. Aussi, Le Village des Valeurs reste une de ses boutiques favorites, notamment pour sa grande variété de produits.
De plus, Myriam rappelle l’importance de faire don des vêtements que l’on n’utilise pas et mentionne qu’en moyenne, on ne porte que 20% de sa garde-robe. À Québec, on peut les donner à l’Entraide Diabétique (boîtes de dons et collecte à domicile). On peut également se rendre à la société Saint-Vincent-de-Paul (Maizerets) ou à la Boîte à Fripes (Saint-Sauveur).
Choisir des marques éco-responsables
«Il faut porter et entretenir nos vêtements plus longtemps. Quand on approche une mode plus locale, fabriquée en moins grande quantité, on peut trouver un meilleur contrôle de la qualité», affirme Myriam Laroche. Aussi, elle recommande la marque éco-responsable Gaia et Dubos. Basée à Montcalm, la créatrice accorde une grande attention à la qualité des matières utilisées.
En décembre dernier, on faisait la rencontre de Marie-Lou Boucher, jeune designer de mode de 30 ans originaire de Québec et fondatrice de la marque de vêtements Marilou. Sa nouvelle boutique est située dans Vanier.
De plus, Myriam Laroche souligne les avantages de la fabrication de vêtements sur-mesure. Malgré un coût plus élevé qu’en fast-fashion, un habit ajusté à son propriétaire favoriserait son désir de le garder sur le long terme.
Faire réparer ses vêtements et chaussures
De nombreux professionnels peuvent réparer ou modifier vos vêtements et chaussures pour prolonger leur durée de vie. À Limoilou, la cordonnerie Guy Dupont (1ère Avenue) ou la cordonnerie Grands-Pas (chemin de la Canardière) proposent leurs services pour réparer vos chaussures. À Montcalm, vous pouvez vous adresser à la Cordonnerie du Quartier.
En termes de textile, on trouve, dans Saint-Sauveur, la couturière Au fil de Popo, ainsi que l’atelier San Rococo Couture. Également, pour ne nommer qu’eux, l’Atelier du Tailleur (Sainte-Foy) et l’Atelier Fau-Fil (Charlesbourg) pourront réparer vos vêtements usagés.
Pour découvrir le travail et les actualités de Myriam Laroche, consulter son site internet.
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