Suite au retrait de la CAQ sur un troisième lien autoroutier, le conseil de quartier du Vieux-Limoilou attend de pied ferme l’échéancier pour un boulevard urbain sur l’autoroute Laurentienne.
Par Estelle Lévêque
Les annonces de la semaine dernière ont sonné le glas du projet de troisième lien autoroutier. Cette nouvelle a suscité un certain soulagement auprès des conseils de quartiers du centre-ville de Québec. «On ne pouvait pas prétendre ajouter des milliers de véhicules supplémentaires sans que ça ait un impact sur les émissions de contaminants atmosphériques », a déclaré Raymond Poirier, président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou.
Une décision qui en appelle d’autres
Le soulagement a toutefois rapidement cédé sa place à la revendication. En effet, pour les quartiers de la basse-ville de Québec, le projet du troisième lien autoroutier est directement lié à la question des boulevards urbains sur Laurentienne et Dufferin-Montmorency. Rappelons que le conseil municipal de la Ville de Québec avait déposé, en février dernier, sa demande de transformation de l’autoroute Dufferin-Montmorency en boulevard urbain. Celui-ci permettrait d’augmenter la sécurité dans le secteur.
Pour M. Poirier, des actions concrètes de la part du gouvernement du Québec se font attendre. «On parle d’un dossier qui est lié au troisième lien dans la mesure où l’organisation urbaine de cette artère était nécessairement rattachée à l’organisation des sorties comme telles », avance-t-il. Ce projet autoroutier abandonné, le président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou souhaiterait désormais voir un échéancier. «Il y a des éléments qui peuvent avancer », conclut-il.
Un accueil favorable pour un troisième lien dédié au transport collectif
Dernièrement, le projet du troisième lien est repensé dans un but de transport collectif. Pour le conseil de quartier du Vieux-Limoilou, cette nouvelle forme vient appuyer le besoin de réduire la pollution de l’air en basse-ville.
« C’est une piste de solutions pour diminuer l’intensité de la présence automobile sur les routes. Cela permet d’offrir des alternatives qui n’existent pas actuellement. À la fois pour les déplacements dans les quartiers centraux et dans l’agglomération », affirme le président du conseil de quartier. Par la même occasion, il réitère son appui pour les projets de transport collectif, comme le tramway de Québec.
Cependant, il s’agira, précise-t-il, de s’interroger, encore une fois, sur la façon dont ce troisième lien s’articulera avec le centre-ville. De quelle manière s’implantera-t-il ? À quel endroit vont se faire les interconnexions ? Quel va être l’impact sur l’aménagement du territoire ? Alors que le projet du troisième lien évolue, de nombreuses questions restent en suspens.
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