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Odeurs dans le Vieux-Limoilou : les résidents veulent des réponses

La 5e rue, dans le Vieux-Limoilou. (Crédit photo : Estelle Lévêque)La 5e rue, dans le Vieux-Limoilou. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Le conseil de quartier du Vieux-Limoilou demande à la municipalité d’apporter des solutions aux problèmes d’odeurs récurrentes dans le quartier.

Par Estelle Lévêque

Hier, l’assemblée régulière du conseil de quartier du Vieux-Limoilou a voté en faveur de quatre résolutions au sujet d’enjeux du quartier. Par cet intermédiaire, le conseil réitère sa position sur ces dossiers et demande à la ville d’agir en conséquence.

Odeurs récurrentes dans le secteur

L’épisode d’odeurs à la fin du mois d’avril a remis de l’avant la question des odeurs récurrentes dans le quartier. Celle-ci concerne, notamment, les secteurs voisins de l’usine White Birch et de la zone industrielle de Limoilou.

Bien qu’ils soient conscients que cette nuisance ne représente pas, en principe, un danger pour la santé, les membres du conseil rappellent que celle-ci reste problématique.

«La question qu’on pose c’est : est-ce qu’on doit considérer cette nuisance comme une fatalité pour le quartier et ses résidents, ou est-ce quelque chose qui pourrait être réglé ou atténué ?»

Raymond Poirier, président du conseil de quartier

En effet, parmi les points cités au fil de la résolution, il est rappelé que, selon le Règlement sur les nuisances de la Ville de Québec, la propagation d’odeurs nauséabondes provenant d’une sortie de ventilation d’usage industriel constitue une nuisance.

«L’impression qu’on en a, c’est qu’avec les moyens technologiques actuels, on serait capable d’éviter ces situations. La ville a déjà les ressources disponibles pour accompagner l’entreprise dans ces démarches», poursuit M. Poirier. La mise en place rapide de procédés dans ce sens permettrait, selon lui, d’assurer une relation de voisinage cordiale entre la zone industrielle et les résidents du quartier.

Un processus de plainte difficile

Au constat de ces odeurs dérangeantes, nombreux sont ceux qui ont tenté de tirer la sonnette d’alarme auprès de la ville. Toutefois, ceux-ci font bien souvent face à une impasse.

«Quand les citoyens décident de porter plainte par rapport à cette situation, le chemin pour y parvenir n’est pas clair. On nous a rapporté de façon récurrente cette situation dans laquelle les services appelés se renvoient la balle», rapporte le président du conseil de quartier.

Par exemple, lors d’un appel au 311 pour une plainte concernant les odeurs dans le secteur, les répondants redirigent les citoyens vers le service info-environnement. À son tour, celui-ci, les redirige vers le service 311, et ainsi de suite. Lassés de ce match de tennis de table, les citoyens abandonnent bien souvent leurs démarches.

Par conséquent, le conseil de quartier demande à la ville de prendre le dossier en main afin de mettre en place une approche de plainte simple et efficace qui permettra de réaliser une démarche auprès d’un service qui sera en mesure de leur fournir soutien, appui et suivi.

Relance des dossiers de boulevards urbains

Il y a quelques semaines, on évoquait, à la suite du retrait du projet du troisième lien autoroutier, la question des boulevards urbains. Par le biais d’une troisième résolution, le conseil de quartier persévère et ré-officialise sa position à ce sujet. «Si les discussions ne sont pas déjà ré-ouvertes, il convient de le faire. […] Il faut commencer à mettre la machine en marche», affirme Raymond Poirier.

À la lumière, entre autres, des rapports émis au sujet de la qualité de l’air, il rappelle la nécessité de mettre en place des mesures à court terme. Ainsi, celles-ci concernent, notamment, la réduction du volume de circulation.

Nettoyage des rues du Vieux-Limoilou

Enfin, le conseil recommande à la ville de procéder à un nettoyage des rues plus régulier à Limoilou. Suite à la crise des poussières rouges en 2012, plusieurs actions avaient été mises en place. Parmi celles-ci, une intensification du nettoyage des rues dans les zones les plus touchées.

Toutefois, au fil des années, cette opération a cessé. Selon les sources du conseil de quartier, l’administration municipale en poste aurait analysé un taux de toxicité insuffisant pour poursuivre la démarche.

«Bien que ces mesures étaient jugées insuffisantes, elles avaient au moins le mérite d’exister», déclare le président du conseil de quartier. De nouveau, cette résolution s’appuie sur les rapports du ministère de l’environnement et de la santé publique.

«Évidemment, on parle d’actions relativement simples qui sont en elles-mêmes insuffisantes pour atténuer entièrement la situation. Mais ce sont des éléments qui permettraient de voir que la machine se met en marche», conclut Raymond Poirier.

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