L’Espace possible des Autres Jours dynamise Saint-Roch

Rue Saint-Joseph Est : l’Espace possible de l’OBNL «Les autres jours» valorise les échanges entre littérature, métiers du livre, arts visuels et numériques.

Par Estelle Lévêque

Les autres jours, organisme lancé en février 2020, ouvre peu à peu son Espace possible au public. Situé au 280, rue Saint-Joseph Est, le lieu se dédie à la création et la diffusion du livre et de la narration au sens très large.

«L’idée, c’est de stimuler l’intérêt des gens pour les métiers du livre. Ça peut aller de la reliure artisanale à la construction d’un récit pour un livre numérique ou un jeu vidéo. On s’intéresse au fait qu’il y a des histoires à raconter, des façons de les raconter et des objets qui le permettent», explique Antoine Tanguay, président de l’organisme et fondateur des éditions Alto.

Un espace modulable

Afin de répondre à une grande diversité de demandes, le lieu se divise en plusieurs espaces. Ainsi, il se donne pour mission d’encourager une effervescence de création ou toute initiative est envisageable. C’est pourquoi l’Espace possible accueille aussi bien la programmation de l’organisme lui-même que des événements culturels divers.

Selon Antoine Tanguay, Les autres jours vient compléter l’offre événementielle littéraire à Québec. Accompagné des missions remplies par la Maison de la Littérature et la Bibliothèque de Québec, celui-ci se concentre sur la partie plus pratique de cette discipline. «Dans un contexte où Québec est ville littéraire de l’UNESCO, il y a une volonté de faire vivre la littérature», ajoute-t-il.  

Programmation et événements

Avant tout, l’Espace possible se dédie à la diffusion de la littérature auprès de la relève. De ce fait, l’OBNL accueille des activités pédagogiques, ateliers et événements destinés aux enfants et adolescents.

Dernièrement, l’atelier La p’tite maison d’édition apprenait aux enfants de 8 à 12 ans les techniques de ​​création d’un livre en risographie. Plus tôt dans l’année, l’écrivaine montréalaise Stéphanie Filion animait un atelier de collage/poésie.

En parallèle de ces activités de médiation, l’Espace possible reçoit diverses rencontres, résidences, événements et plus. Du lancement de livre à une classe de maître d’illustrateur ou une exposition de photographie ; l’Espace possible est modulable et ouvert aux arts littéraires visuels et numériques.

Du matériel de création

Enfin, l’Espace possible comporte ce qu’Antoine Tanguay appelle «la salle des machines». Dans une pièce fermée, les utilisateurs de l’espace pourront se servir d’un ensemble de matériel dédié à la fabrication de livres et objets papiers.

Ainsi, sur un principe de location à la journée ou demi-journée, les créateurs auront accès à un scanner, une imprimante, une relieuse, un risographe, une brocheuse, une machine à coudre et du matériel d’estampage et de gaufrage. «C’est extrêmement rare comme machine», affirme Antoine, au sujet du risographe de l’Espace possible. «C’est la seule à Québec de ce niveau-là. En résumé, dans cet espace-là, tu as une imprimerie traditionnelle qui permet de créer jusqu’à 200 ouvrages.»

À l’avenir, l’organisme souhaite aménager un studio d’enregistrement au sein de l’Espace possible. Celui-ci serait destiné à l’enregistrement de livre audio ou de démos pour divers projets. Celui-ci comportera également le matériel nécessaire à du montage vidéo.

L’organisme Les autres jours lancera une campagne de sociofinancement au mois de septembre afin de finaliser l’aménagement de l’Espace possible. Pour en savoir plus sur le lieu, visiter le site internet.