Sténopé ramène la photo argentique au goût du jour

À Limoilou, le service de développement et numérisation photo Sténopé se donne pour mission de rendre la photo argentique plus accessible.

Par Estelle Lévêque

À partir du 5 juin, les curieux, amateurs et professionnels de la photographie argentique seront ravis. Pour cause, le service de développement et numérisation photo Sténopé verra le jour sous peu. Avec quatre points de dépôt en centre-ville, celui-ci vise à rendre accessible des services professionnels aux photographes de Québec.

D’ailleurs, Hubert Poliquin, créateur de Sténopé, est avant tout l’un d’entre eux. Passionné de photographie et d’art, Il aménage plusieurs chambres noires au fil des dernières années pour développer ses photos. Face au constat du manque criant de services professionnels à Québec, il décide de pousser sa passion vers une entreprise qui profitera au plus grand nombre.

Par et pour les artistes du centre-ville

Dans les faits, Sténopé fonctionne d’une manière qui se veut simple et accessible. Les photographes placent leurs pellicules dans des enveloppes prévues à cet effet, avant de les porter en point de dépôt. À l’heure actuelle, Hubert en a choisi quatre, dans les quartiers Limoilou, Saint-Roch, Saint-Sauveur et Saint-Jean-Baptiste.

Ainsi, dès le 5 juin, les photographes pourront inaugurer le service Sténopé en portant leurs pellicules dans les lieux suivants : Le Philtre café, Café colombien Tintico, deTerroir café et Fix-ton-padjet. «La communauté de gens qui souhaitent un endroit où faire développer leurs photos, elle est située dans les quartiers centraux de la ville de Québec», affirme Hubert.

Un engouement pour l’argentique

En plus d’un service de développement, le créateur de Sténopé espère inciter les artistes à expérimenter la photographie argentique. Le concernant, c’est la forme de photographie qu’il affectionne le plus. «J’aime mieux le processus. C’est plus artistique, il y a du grain, c’est un rendu particulier», précise-t-il.

Allant jusqu’à causer une pénurie de pellicule 35mm couleur ces dernières années, le retour vers la photographie argentique est international. Dans la lignée des disques vinyles et du vintage en général, un nouveau public est au rendez-vous. Justement, le matériel qu’utilise Hubert pour Sténopé est entièrement composé de machines vintage, collectées ces sept dernières années.

« Dans les années 2000, la photographie numérique est arrivée ; ça a fait peur à toutes les compagnies de développement sur film. Ils ont tous vendu leurs machines. Les pharmacies ont aussi arrêté de proposer ce service parce que la demande a crashé. Depuis quelques années, ça a explosé. C’est comme une nouvelle ère. C’est ça aussi qui fait que la communauté fleurit. »

Hubert Poliquin, fondateur de l’entreprise Sténopé

Lancement de Sténopé

Pour débuter son entreprise en beauté, Hubert Poliquin organise une soirée de lancement le 9 juin, au Café Tintico. À cette occasion, il compte diffuser une vidéo de lancement qui donne un aperçu de son projet. Il espère y rassembler de nombreux photographes et artistes de Québec.

«Mon objectif principal est de rendre accessible et plus inclusive la photographie argentique et la photographie en général. Que ce soit pour des souvenirs, des contrats ou un projet artistique, tout le monde a le droit d’expérimenter, faire des erreurs et aussi des réussites. C’est ma façon de redonner à la communauté artistique de Québec dont je fais partie et que je trouve très précieuse pour la santé d’une ville.»

À court terme, Sténopé débute sous forme de service dans des points de dépôt. Si la réponse est bonne, Hubert envisage, à plus long terme, d’ouvrir une boutique et un laboratoire photo ouvert au public. Celui-ci permettrait aux clients de développer, numériser et imprimer leurs photos avec de l’accompagnement professionnel.

La soirée de lancement de Sténopé aura lieu le 9 juin, au café Tintico situé au 198, Rue Hermine.

Pour en savoir plus sur le laboratoire de photo, consulter les pages Facebook et Instagram de Sténopé.