Ben Huot se relocalise à cause du tramway

Limoilou : Expropriée par la ville de Québec dans le cadre du projet de tramway, l’entreprise de plomberie Ben Huot a déménagé de la 4e rue.

Par Estelle Lévêque

En activité depuis 1972, l’entreprise Ben Huot a dû s’adapter aux changements qui s’opèrent dans la ville de Québec. Pour mener à bien le projet du tramway, l’administration municipale a annoncé l’expropriation de plusieurs commerces et entreprises de Limoilou. Ainsi, les locaux de Ben Huot, auparavant situés au 250 4e rue, ont déménagé au 202 2e rue, depuis le 23 mai dernier.

Pierre-Yves Poitras, directeur de Ben Huot, explique avoir eu les premières informations au sujet de leur expropriation au cours des audiences publiques concernant le tramway.

« Quand le tracé a été dévoilé, on avait déjà en tête qu’on allait avoir des perturbations. On a eu la nouvelle officielle de l’expropriation en février 2022. On a pris la décision de se relocaliser avant que le projet arrive ; c’était plus simple pour nous. »

Pierre-Yves Poitras, directeur de l’entreprise Ben Huot

Les nouveaux locaux

L’entreprise a tenu à déménager à proximité de ses anciens locaux et de sa clientèle. « Ça n’a pas été simple de se relocaliser dans le secteur », affirme M. Poitras. Grâce à un investissement de plusieurs millions de dollars, l’entreprise acquiert finalement une bâtisse sur la 2e rue ; une réussite, selon le président de Ben Huot.

« Nos locaux sont mieux aménagés. La bâtisse qu’on occupait datait de 1984, celle qu’on a aujourd’hui date des années 2000. Avec cette nouvelle bâtisse, on a corrigé plein de choses qui ne fonctionnaient pas bien dans l’ancienne. On l’a plus adaptée à nos besoins. »

Désormais, l’équipe se réjouit de pouvoir circuler avec un chariot élévateur, ou encore profiter d’un comptoir de pièces réaménagé. « C’est un mal pour un bien », conclut Pierre-Yves Poitras.

Déménagée depuis deux semaines, l’entreprise a déjà accueilli ses clients dans ses nouveaux locaux. De plus, celle-ci a triplé sa capacité de stationnement. « Un grand stationnement de 40 cases au lieu de 14 dans ce secteur, c’est assez inusité », se réjouit M. Poitras.