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Emprises – espaces urbains débute sa mission de verdissement

Olivier Meyer (à gauche), chargé de projet en verdissement et Mathieu Caron (à droite), directeur général d'Emprises – espaces urbains. (Crédit photo : Estelle Lévêque)Olivier Meyer (à gauche), chargé de projet en verdissement et Mathieu Caron (à droite), directeur général d'Emprises – espaces urbains. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

L’organisme Emprises-espaces urbains, fondé par des citoyens de Limoilou, met en place des actions de verdissement dans les quartiers centraux de Québec.

Afin d’améliorer la qualité de l’air, l’enjeu des îlots de chaleur ainsi que la santé publique des résidents des quartiers centraux, des citoyens ont fondé l’OBNL Empreintes- espaces urbains. Celui-ci vise à accroître le verdissement sur des terrains exclus des actions municipales.

« On amorce ces actions en soutien avec ce qui est déjà en place. On ne vise pas à concurrencer ce qui se fait déjà du côté de la ville de Québec, mais plutôt à agir en complément », affirme Raymond Poirier, président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou et président du conseil d’administration d’Emprises – espaces urbains.

À l’heure actuelle, l’OBNL a mené des actions de plantation dans la ruelle Hantée ainsi que dans la ruelle des Oiseaux de passage. Plus récemment, Emprises-Espaces urbains a collaboré avec l’organisme Mères et monde pour planter 13 arbres sur son terrain. Prochainement, il poursuivra son action à l’Îlot des Capucins, sur le chemin de la Canardière.

« On plante une centaine d’arbres cette année, on va en planter plus l’année prochaine. […] La ville estime que jusqu’à 75% des sites sur lesquels il est possible de planter des arbres sont des sites non-municipaux. On veut donc maximiser le potentiel de plantation sur cet espace », souligne Mathieu Caron.

De 17% à 40%

Grâce à ses opérations, Emprises-Espaces urbains espère atteindre un indice de canopée de 40% dans un horizon de dix ans. Rappelons que l’indice de canopée correspond au pourcentage de la superficie couverte par la cime des arbres sur un territoire donné. Présentement, il est de 17% sur le territoire de La-Cité-Limoilou.

Pour atteindre son objectif, Emprises – Espaces urbains affirme s’entourer d’experts. « On a conscience que, planter dans les quartiers centraux, c’est difficile. Il y a des défis techniques, des défis humains parfois, lorsqu’il faut convaincre les gens. Donc on voulait une expertise de pointe », affirme Raymond Poirier.

(De gauche à droite) Mathieu Caron, directeur général, Diane Thibault, coordonnatrice générale de Mères et monde et Raymond Poirier, président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou et président du conseil d’administration d’Emprises – espaces urbains. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Les employés impliqués dans les actions de l’organisme ont pris soin de sélectionner les espèces plantées. « Il faut planter des arbres à fort gabarit qui, dans trois à cinq ans, vont avoir un grand déploiement. […] Dans notre catalogue, on a une trentaine d’espèces d’arbres adaptés à notre milieu mais qui ont aussi la capacité de résister au sel de déglaçage, au déneigement de toit, etc. » Ainsi, ce catalogue répertorie des feuillus comme des conifères. Par exemple, Mathieu Caron cite le mélèze, le catalpa ou encore l’épinette de Norvège.

La Caisse Desjardins de Limoilou finance l’organisme à hauteur de 60,000 dollars, sur le budget de 200,000$ perçus au total par l’organisme pour l’année 2023. Celui-ci se destine notamment à rémunérer les deux employés, à financer les bureaux de l’organisme, à compléter les outils de cartographie pour l’ensemble des quartiers de Limoilou et à planter 100 arbres d’ici la fin de l’année.

À disposition des citoyens

Afin de mener à bien ce grand chantier de requalification, l’organisme souhaite travailler de concert avec l’ensemble de la population. Selon Raymond Poirier, les citoyens et citoyennes peuvent devenir « les yeux et les oreilles » de l’organisme.

Concrètement, ceux-ci peuvent, par le biais du site internet d’Emprises- Espaces urbains, remplir un formulaire en ligne et entrer en contact avec l’OBNL. « Les gens peuvent nous proposer deux éléments : soit estimer qu’il est possible de planter un arbre sur leur terrain personnel, par exemple, soit faire part d’un espace qu’ils ont remarqué qui pourrait être considéré par l’organisme », explique Raymond Poirier.

« On a pour objectif d’accélerer la mise en place de solution et d’amener les partenaires, ceux avec qui on travaille comme ceux avec qui on ne travaille pas, d’avoir envie d’avancer plus rapidement », conclut le président du conseil d’administration d’Emprises – espaces urbains.

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