FEQ : Un début de soirée chaleureux avec Modlee et Blick Bassy

Ce soir, sur la scène gratuite Hydro-Québec du FEQ, Blick Bassy et Modlee, chanteuse de Québec, ont ouvert la soirée avant Sudan Archives.

Par Estelle Lévêque

Bien que le FEQ ait dû évacuer ses sites hier en soirée, la météo s’est fait plus clémente en cette début de soirée de mercredi. Sur la place de l’Assemblée-Nationale, le public a pu découvrir deux artistes sur scène, à l’approche du crépuscule.

Modlee

Gabrielle Hébert-Stoddart, alias Modlee, s’inscrit peu à peu dans le paysage du hip-hop québécois. L’artiste de Québec, originaire de Jamaïque, s’inspire d’influences R&B, électro ou encore reggae. Première femme à intégrer l’étiquette Disques 7ième Ciel, Modlee s’associe, sur scène comme dans la vie, avec le producteur et beatmaker Vlooper.

Pour son premier passage au FEQ, l’artiste et chanteuse a interprété un ensemble de titres tirés de son premier disque, Soul Urge. Entre rythmes envoûtants et beats plus électro, elle a joué, accompagnée de ses musiciens, les titres Wings, Be U ou encore So Urge. 

Après une reprise aux notes reggae de la célèbre chanson de Roy Ayers, Everybody loves the sunshine, Modlee a enchaîné sur ses derniers titres de la soirée ; Grass is blue et la dansante Moonlight. Pour finir, elle a remercié le FEQ avant de souhaiter une excellente soirée au public, qui lui a répondu en applaudissements. Elle a, dès lors, laissé la scène à ses musiciens qui ont conclut ce dernier morceau en beauté.

Blick Bassy

Par la suite, le chanteur, auteur-compositeur, producteur, guitariste et percussionniste Blick Bassy a pris le relais. C’est profondément inspiré de sonorités traditionnelles camerounaises que l’artiste aux multiples casquettes crée une musique à mi-chemin entre une pop indépendante envoûtante et une soul électronique.

Ce soir, accompagné de ses deux musiciens, il a interprété de nombreux titres de son dernier album Mádibá. En bassa, langue camerounaise, « Mádibá » signifie « L’eau ».

« Nous ne sommes faits que pour vivre ensemble et faire briller la chaîne du vivant. Ce soir, entre nous, il n’y a pas de nationalité, nous ne sommes que de l’eau », a-t-il lancé, en rappelant que l’humain est constitué avant tout, à 75% d’eau.

Philosophe, Blick Bassy pense chaque chanson comme une fable, a-t-il expliqué. Ainsi, en interprétant différents personnages, il aborde des sujets et problématiques comme la crise environnementale, ou la pollution provoquée par l’Homme.

À travers un message pacifiste et engagé, l’artiste a livré une performance touchante aux sonorités tantôt planantes, tantôt cadencées. Malgré un déséquilibre sonore aux basses agressives ressenti par le public proche de la scène, l’équipe technique a fait de son mieux pour rectifier ce désagrément au fil du concert.