Vieux-Québec – Nous nous sommes entretenus avec Sylvain Roberge qui nous a plongé dans son univers artistique éclaté et présenté sa galerie récemment ouverte au 28, Côte de la Fabrique.
Par Mélissa Gaudreault
Sylvain Roberge n’a pas toujours su qu’il allait devenir un artiste. « Quand j’ai commencé à peindre, j’ai juste vraiment aimé ça. Le coloriage j’haïssais ça, parce que quand j’étais jeune j’étais un peu hyperactif et je trouvais ça trop long. J’étais bon en dessin à l’école. Je dessinais des bandes dessinées et des choses comme ça. Puis on me demandait si je pouvais faire tel truc sur un sac-à-dos ou autre. Vers 16 ans, j’ai fait des cours de portraits au pastel et à la peinture à l’huile. »
C’est après cela qu’il a réellement décidé d’étudier en arts. Il a donc suivi une formation au Collège Dawson à Montréal, puis au Sheridan College à Toronto, pour acquérir les compétences nécessaires afin de créer de l’art dans un objectif de ventes. Cela fait maintenant 35 ans qu’il peint.
L’artiste utilise depuis une douzaine d’années une méthode de peinture particulière qui le distingue des autres artistes ; la peinture à l’encaustique. La peinture à l’encaustique ou peinture à la cire est un ancien procédé datant de l’époque de l’Antiquité qui consiste à « utiliser des couleurs délayées dans de la cire fondue, c’est-à-dire utilisant la cire d’abeille comme liant. Cette pâte est employée à chaud. On utilise cette technique principalement en peinture sur bois. »
La galerie
Après avoir exposé ses œuvres dans plusieurs galeries, Sylvain Roberge a décidé qu’il était temps qu’il ait sa propre galerie, qui lui permet de présenter ses œuvres comme il veut et qui met en vedette des artistes exclusivement québécois.
Avant d’ouvrir sa galerie, il exposait notamment ses œuvres dans une galerie sur la rue Saint-Paul et dans d’autres galeries dispersés un peu partout et même en dehors du Québec, un aspect qu’il n’affectionnait pas tellement. Par ailleurs, avec sa propre galerie, il a le contrôle sur la présentation des œuvres et il peut rencontrer la clientèle.
Pour ce qui est des prix des tableaux, ils peuvent varier selon divers critères comme le parcours de l’artiste, le format, l’âge du tableau, la rareté et « le fait que je veux pas les laisser aller pour moins que le prix affiché parce qu’ils sont vieux et ont beaucoup de valeur », explique l’artiste.
Il n’a pas remarqué une hausse ou baisse dans l’achat d’œuvres dans les dernières années, ça dépend du prix des œuvres, surtout dans le cas d’une jeune clientèle qui commence à collectionner de l’art, et la clientèle est très variée. Fait à noter par contre, « les Américains et les Européens achètent beaucoup parce que le taux de change les avantagent », commente-t-il.
Outre ses propres œuvres, Sylvain Roberge offre une vitrine importante à quelques artistes québécois et même de Québec dans sa galerie, avec par exemple des tableaux d’Adèle Blais et de Pierre Bédard.
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