Marc Bergeron,« Il faut prendre soin des tout-petits, c’est notre avenir »

Marc Bergeron est psychoéducateur, enseignant à l’UQTR et coordonnateur de l’Initiative 1,2,3 GO! Limoilou depuis sa création en 2004.

Par Noémie Berne

Récipiendaire du prix Mérite du CIQ de l’Ordre des psychoéducateurs du Québec en 2021, Marc Bergeron est psychoéducateur depuis plus de 40 ans. Après avoir suivi une formation en 1982 à Montréal, il est retourné vivre à Québec, 4 ans plus tard, où il exerce encore aujourd’hui. Nous l’avons rencontré dans les locaux de l’Initiative 1,2,3 GO! Limoilou pour parler de son engagement auprès des familles et des tout-petits.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous intéresser à la petite enfance en particulier ?

À mon retour à Québec en 1986, j’ai commencé par travailler avec des adolescents et des grands enfants. Ensuite je me suis spécialisé dans la petite enfance. L’auteur Camil Bouchard m’a beaucoup inspiré avec son rapport Un Québec fou de ses enfants. Il disait qu’il fallait développer plus de communautés dédiées à la petite enfance, des environnements favorables au développement des plus petits. Mais le véritable déclic ça a sans aucun doute été mes enfants. J’en ai quatre et la première est née en 1988 ; à la même période, j’ai commencé à m’intéresser à la petite enfance.

Pourquoi est-il important de mener des actions auprès des tout-petits ?

Je crois beaucoup à la prévention, il faut agir le plus tôt possible. Tous ces enfants vont grandir et faire de notre société quelque chose de meilleur, donc il faut en prendre soin, c’est notre avenir. Ils n’existent pas seulement à partir de 5 ans quand ils rentrent à l’école, ils existent à partir du moment où ils naissent. Et je dirais même un petit peu avant. C’est une grande responsabilité d’être parent, une contribution à la société qui est unique.

Vous êtes depuis bientôt 20 ans le coordonnateur de l’Initiative 1,2,3 GO! Limoilou. Comment est né l’organisme ?

Au début des années 2000, une dizaine d’initiatives semblables existaient déjà dans la région de Montréal. En 2002 Centraide Québec et Chaudière-Appalaches a mandaté quelqu’un pour parler aux gens du Vieux-Limoilou et leur demander qui aurait, selon eux, une plus grande sensibilité pour la petite enfance et les familles. J’étais déjà très impliqué sur le plan communautaire. J’ai siégé à des conseils d’administration de garderie. J’ai aussi été membre du conseil d’administration provisoire, en tant que représentant communautaire, qui a démarré la SDC à Québec. Mon nom est donc revenu plusieurs fois, ainsi que ceux d’autres parents. Ensemble nous avons fondé en 2004 la corporation Initiative 1,2,3, Go Limoilou de laquelle je suis toujours le coordonnateur.

Quel est le but de l’Initiative 1,2,3 GO! Limoilou?

Ce projet vise à mobiliser la communauté, les acteurs du quartier, à se réunir et mettre en place des actions pour faire de notre quartier un environnement sain, solidaire et attentionné pour les familles et la petite enfance. Ce n’est pas un organisme unique, mais la mobilisation de plusieurs partenaires. Tout le monde connait l’expression, « Pour élever un enfant il faut un village » eh bien nous on l’a fait.

Vous avez également participé au développement du programme de psychoéducateur à Québec. Quel est votre rôle aujourd’hui au sein de ce programme ?

En 2021, un nouveau campus de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), a vu le jour sur le site du centre commercial Fleur de Lys. J’ai participé à l’implantation du programme de psychoéducation au sein de cet établissement. Je suis maintenant chargé de cours et superviseur de stage. Je partage donc mon temps entre l’enseignement à l’UQTR et mon rôle de coordonnateur de l’Initiative 1,2,3 GO! Limoilou.

Dans un article à paraître prochainement, nous parlerons plus en détail des projets menés par l’initiative 1,2,3 GO! Limoilou et de l’impact que ceux-ci ont sur la communauté. À suivre…