Lebourgneuf – Tommy Durand, danseur et enseignant à l’Académie de danse de la Capitale, nous explique ce qui fait de l’école le meilleur endroit pour devenir danseur professionnel et nous parle de son parcours professionnel.
Par Mélissa Gaudreault
Ce qui distingue l’Académie des autres écoles et contribue au rayonnement de la danse, c’est qu’elle offre une formation multi style, c’est-à-dire que les danseurs explorent autant le style technique (ballet, jazz, contemporain, lyrique, etc.) que le style urbain (hip hop et autres styles associés à la danse de rue).
Le fait d’offrir tous les styles permet d’avoir des danseurs polyvalents. Ainsi, « au lieu d’être spécialisé.e.s dans un seul style, ils peuvent toucher à toutes les sphères de la danse, donc peu importe le contrat, peu importe le style dans lequel les danseurs vont se faire demander de performer professionnellement, on est capable de faire tout ce que les chorégraphes peuvent demander. Ça permet de ne pas avoir à engager plein de danseurs pour différents styles », affirme le danseur et enseignant.
Une autre particularité est aussi que l’école travaille avec des professionnelles du monde de la danse de partout dans le monde, ce qui permet aux élèves de découvrir d’autres visions de la danse.
L’Académie ne propose pas pour l’instant de programme Sports-Études, comme on le voit dans les écoles, déclare Tommy Durand, « mais on peut comparer la formation à un Sports-Études. Les danseurs qui s’entrainent au niveau compétitif explorent plusieurs styles et peuvent parfois travailler jusqu’à 30 heures par semaine. »
Ensuite, celles et ceux qui souhaitent faire une carrière et sont passés par le volet compétitif, peuvent auditionner pour intégrer l’Agence professionnelle intégrée à l’Académie de danse de la Capitale il y a quelques années.
Ce qui caractérise ces danseurs professionnels, c’est qu’ils/elles ont une forte capacité d’apprentissage et pour relever des défis, une bonne éthique de travail, ils/elles apprennent à connaitre leur corps, en prendre soin et connaitre leurs limites, puisque c’est l’outil de travail et le gagne-pain des danseurs.
Tommy Durand, du rêve à la réalité
Certains auront peut-être reconnu Tommy Durand pour l’avoir vu s’imposer sur la scène de l’émission de danse Révolution. Il nous a d’ailleurs raconté l’histoire de sa participation à la compétition et l’impact que cela a eu sur sa vie.
« Pendant la pandémie, je me cherchais en tant que personne. Tout était arrêté, on était dans nos maisons, on avait juste ça à faire penser. Je m’entrainais avec mes ami.e.s et mes élèves sur Zoom et un moment donné j’ai vu qu’il y avait quand même une saison de Révolution malgré la pandémie et je me suis dit que c’était mon temps pour faire un spectacle comme ça. Donc j’ai auditionné pour Révolution, je me suis rendu en finale, et par la suite Joel Legendre m’a contacté pour me demander si je voulais être un danseur et le harceleur dans la comédie musicale The Bodyguard. Je me suis dit que ça allait être une expérience enrichissante, parce que je ne vais pas seulement danser, je vais aussi devoir apprendre à chanter, à jouer. Depuis ce temps-là, je suis encore plus passionné de la danse et de la comédie musicale. » – Tommy Durand
L’émission Révolution a eu un immense impact sur sa vie parce qu’elle lui a donné une visibilité, une occasion de se faire connaitre et l’a amené à performer dans la pièce The Bodyguard.
Il affirme ainsi avec fierté qu’il ne vit que de danse depuis trois ans, donc on peu dire qu’il a réalisé son rêve de devenir danseur professionnel.
Quelques chiffres parlants :
- Il s’entrainait facilement 20-25 heures par semaine en danse lorsqu’il participait à des compétitions avant qu’il ne devienne officiellement un danseur professionnel.
- Pendant Révolution, il s’entrainait autour de 50-60 heures par semaine.
Ses rêves
L’un de ses rêves en tant que danseur serait de pouvoir quitter le pays un jour et participer à des tournées mondiales, mais il souhaite ultimement continuer à être professeur de danse et aider les jeunes à réaliser leurs rêves.
Un autre de ses rêves serait de devenir « un garçon dans les Rockets sur Broadway à New York. J’adore ce spectacle-là. Pour l’instant, ce sont juste des femmes qui dansent dans ce spectacle-là, peut-être que ça va changer un jour », dit-il avec espoir. Il aime aussi beaucoup la comédie musicale Newsies et aimerait peut-être participer à une grosse production semblable.
Ce que la danse lui a appris
En terminant, la danse lui a permis de prendre confiance en lui, de comprendre l’importance de travailler autant sur ses forces que ses faiblesses, l’a aidé à mieux s’exprimer auprès des autres, et lui a appris que quand on y met les efforts, tout est possible.
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