« Vues d’ici » image la basse-ville en aquarelles

Artiste du quartier Saint-Sauveur, Thomas Brassard vient de publier Vues d’ici, son recueil d’aquarelles qui reflète les paysages de Québec.

Par Estelle Lévêque

De la peinture à l’huile au graffiti, du design graphique à l’aquarelle, Thomas Brassard explore les arts visuels à travers différentes disciplines. À l’automne dernier, il a publié Vues d’ici, son recueil d’aquarelles des paysages de Québec. Conçu par ses soins et imprimé localement, l’objet est une création pensée de A à Z par l’artiste de 27 ans. 

Sur le terrain

Thomas réalise ses aquarelles en extérieur, au fil de ses déambulations à Québec. Vues d’ici compile une sélection de ses meilleures peintures, réalisées entre 2022 et 2023. Caractérisée par la création directement sur le terrain, sa pratique prend forme du printemps à l’été, de l’automne à l’hiver. 

« J’ai envie de rendre hommage au quotidien, aux endroits où on vit. Ça n’est pas toujours beau ; parfois ce sont des échangeurs, des ponts, … Mais justement, j’essaie de poétiser l’ordinaire. Ces choses devant lesquelles les gens passent sans vraiment les regarder. J’essaie de voir de la beauté un peu partout, avec un œil nouveau. »

Thomas Brassard, artiste de Québec

Apprentissage et expérimentation

Alors que les températures descendent, Thomas troque son aquarelle pour la peinture à l’huile, un médium qu’il expérimente de plus en plus. « L’aquarelle, malheureusement, ça gèle en hiver. Donc je change pour la peinture à l’huile », explique-t-il. 

Autodidacte, le peintre a apprivoisé ces techniques au fil d’une pratique quotidienne. « [La peinture figurative], c’est quelque chose d’assez traditionnel. Pourtant, ce n’est pas quelque chose qui s’enseigne encore beaucoup. Ce sont vraiment mes recherches personnelles qui m’ont poussé à faire ça. »

Originaire de Cap-Rouge, Thomas Brassard a étudié en arts visuels, au cégep de Sainte-Foy. À cette occasion, il a expérimenté diverses pratiques artistiques, qui confirment son intérêt marqué pour la peinture. Il décide alors de se diriger vers le design graphique.

« En parallèle, j’ai toujours continué d’avoir une pratique abondante du dessin. Même en cours de design, je dessinais les gens », commente-t-il, en feuilletant ses vieux carnets de croquis.

Spontanéité et rencontres humaines

Au-delà de la spontanéité que la pratique sur le terrain lui offre, l’artiste trouve une grande richesse dans les rencontres des passants curieux. « Il arrive toutes sortes de choses. Il y a parfois des gens qui n’ont pas forcément d’intérêt pour les arts, mais dont ma pratique pique la curiosité. »

Que ce soit par le biais du recueil ou de la présentation de ses originaux, Thomas Brassard pense son art comme « un art populaire ». Il espère offrir des peintures accessibles, que ce soit dans l’appréciation du public comme leur prix. « Je souhaite que ça parle aux gens et que les gens puissent les acheter, s’ils en ont envie », résume-t-il.

En plus des représentations des quartiers de Québec, Thomas a intégré, dans les pages de Vues d’ici, des commentaires de ses aquarelles. « Je pense que les gens ont été touchés par les textes. C’est un peu la première fois que je me livre, dans mes réflexions, mes anecdotes. Je raconte ce qui m’arrive quand je suis sur place, en train de peindre », ajoute-t-il.

Pour découvrir le travail de Thomas Brassard, consulter le lien suivant. Le recueil est en vente au prix de 30$. Contacter directement l’artiste pour en acheter un exemplaire.