Nouvelle exposition au Centre Materia : un hommage à la force féminine

L’exposition intitulée Forêt sur amphores de l’artiste céramiste Véronique Martel se déroule au Centre Materia situé dans le quartier Saint-Roch, jusqu’au 11 février.

Par Marie-Ève Groleau

Inspirée de femmes rencontrées lors d’ateliers de médiation culturelle au YMCA de Québec, l’artiste Véronique Martel, qui a une vingtaine d’années de pratique, a exploré, pour cette exposition, un nouveau processus de création.

« C’est la première fois dans mon parcours que je me tourne vers l’autre. C’est une mise en danger que de proposer le contrôle de création à d’autres femmes ainsi qu’à l’intelligence artificielle. Cette expérience m’a permis d’élargir mon vocabulaire visuel et d’ouvrir un discours de société, au lieu que de ne parler que de soi. Les femmes ont été créatives et intéressées ! Les rencontres de création ont pu influencer les formes de mes œuvres, par les mots des femmes et les observations réalisées auprès d’elles », a décrit l’artiste.

Le thème de l’exposition repose sur la force féminine et la femme combattante. Il s’agit entre autres du « rapport d’analogie entre les forces de la nature » que perçoit l’artiste, reliées « à la force intérieure et intrinsèque de la femme. »

« Mon intention était d’abord d’interroger les forces féminines, les miennes ainsi que celles d’autres femmes, et ce, dans le cadre d’ateliers de création d’amphores. Il s’agit d’une prise de position de la femme debout et forte ainsi que d’une manifestation heureuse de la force de la femme. En travaillant avec elles, j’ai pu rencontrer leur force individuelle et leur sororité. Il y a, en plus de mes œuvres exposées en galerie, 50 amphores fabriqués par chacune des femmes », a-t-elle expliqué.

Œuvres magistrales

De ces rencontres, l’artiste a façonné des œuvres sculpturales magistrales, des amphores de différentes tailles dont trois de grands formats. Des images créées par l’intelligence artificielle, comme des femmes aux alter ego d’animaux évoquant la puissance lui ont inspiré les oeuvres.

« Pour moi, ces alter ego animaux témoignent de la force intérieure tangible féminine. Dans ces images, les personnages de femmes sont accompagnées par exemple, de chien de garde ou de l’ours. Grâce à ces images, j’ai ajouté des motifs sur les amphores comme des griffes et des éléments de la nature », a partagé l’artiste.

Pour cette exposition, l’artiste a utilisé son medium de prédilection, la céramique, ainsi qu’en contraste, le carton, qui se marie avec la composition tant au plan des couleurs que de la forme.

Rappelons que Véronique Martel vit et travaille à Québec. Elle est détentrice d’un Baccalauréat en arts visuels de l’Université Laval et d’une formation en technique de métiers d’art, option céramique, du Cégep Limoilou à Québec. Elle enseigne la céramique à la Maison des métiers d’art de Québec depuis plus de seize ans. Ses œuvres ont fait l’objet d’expositions solos au Centre Materia (2018), au Centre d’arts visuels de l’Alberta (2019) et au Centre d’art de La Sarre (2022).

La galerie du Centre Materia située au 395 boulevard Charest Est est ouverte à l’occasion de l’exposition Forêt sur amphores, jusqu’au 11 février ; les jeudis et les vendredis de 13 h à 17 h ainsi que les samedis et les dimanches de 12 h à 17 h.

Les oeuvres de l’artiste Véronique Martel dans le cadre de l’exposition Forêt sur amphores présentée au Centre Materia. ( Photo : Centre Materia )