Publicité
  • Publicité pour la résidence La Champenoise
  • Jean Coutu Vaccination

Marie-Ève Leclerc-Dion publie Lucien supersensible

Marie-Ève Leclerc-Dion publie Lucien supersensible, son premier livre jeunesse. (Crédit photo : Québec Amérique)Marie-Ève Leclerc-Dion publie Lucien supersensible, son premier livre jeunesse. (Crédit photo : Québec Amérique)

Originaire de Québec, Marie-Ève Leclerc-Dion publie son premier livre jeunesse, qui aborde le thème de l’hypersensibilité sous un angle éducatif, positif et humoristique.

Par Estelle Lévêque

« Lucien est super-méga-beaucoup sensible. Le bruit du mélangeur lui casse les oreilles, les mauvaises odeurs lui donnent des haut-le-cœur et les étiquettes de vêtements l’achalent énormément. Mais s’il y avait aussi des bons côtés à son hypersensibilité ? »

Lucien supersensible, premier livre jeunesse de Marie-Ève Leclerc-Dion, présente l’hypersensibilité à travers le quotidien du petit garçon Lucien. Illustré par Anne-Julie Dudemaine, l’album aborde avec humour les différentes strates de ce trait de personnalité souvent méconnu.

Trop-plein

L‘hypersensibilité se définit, chez un individu, par une sensibilité plus élevée que la moyenne. Elle peut aussi bien se manifester sur le plan émotionnel que sur le plan sensoriel ou physique. « C’est un trop plein d’émotions, de textures, de sons, d’odeurs », résume Marie-Ève Leclerc-Dion, dont le fils est hypersensible. C’est d’ailleurs lui qui a inspiré à l’autrice originaire de Duberger-Les Saules et Lévis ce premier album jeunesse.

À l’âge de deux ans et demi, son garçon commence à être sujet à de nombreuses crises. « Le bruit du moulin à café, le soleil, si sa doudou était trop chaude, si on le touchait avec des mains mouillées ; tout ça, c’était envahissant pour lui. Dès qu’on ouvrait le frigo, il avait un réflexe nauséeux physique. »

À force de recherches et de questionnements, Marie-Ève met le doigt sur le terme d’hypersensibilité. Par la suite, apprentissage et adaptation seront de mise au quotidien pour les membres de la famille. Au Québec, les spécialistes estiment que 15 à 20% de la population serait dans le spectre de l’hypersensibilité. En France, ce chiffre est estimé à 30%. 

Un support pour sensibiliser

Avec Lucien supersensible, Marie-Ève Leclerc-Dion propose un support pour éveiller les enfants à l’hypersensibilité. Encore méconnu au Québec, ce trait de personnalité fait l’objet de différents ouvrages de psychologie à destination des adultes. Ici, l’autrice représente cette notion avec simplicité et douceur dans un livre destiné aux enfants comme aux parents. D’ailleurs, depuis sa publication, Anne-Julie Dudemaine, l’illustratrice du livre, a reçu plusieurs commentaires d’adultes qui se sont reconnus dans le personnage de Lucien.

« J’avais besoin de dédramatiser l’hypersensibilité », commente Marie-Ève. « [Mon fils] est tellement irrité par son environnement, au quotidien, que souvent la vie devient très dramatique. Parfois, c’est dur pour le moral. Ce qu’on a trouvé, comme truc de parents, c’est l’humour. On essaie de dédramatiser la situation et de lui faire penser à autre chose qu’à son inconfort. »

Humour et positivité

Ainsi, cet humour au quotidien se reflète dans les pages du livre de la jeune autrice. Aussi, Anne-Julie Dudemaine traduit, en images, l’histoire drôle et sensible du personnage de Lucien. « J’ai un style assez naïf, très coloré. J’aime faire des images ludiques, qui donnent le sourire, et j’aime créer des petites couches humoristiques dans mes histoires. Comme je pense que les enfants aiment beaucoup décoder les images, j’y ai caché des petits détails qui peuvent les amuser », explique l’illustratrice.

Parmi ces ajouts amusants, Anne-Julie a imaginé la grenouille de Lucien, son animal de compagnie, qui le suit tout au long de l’histoire. « En cherchant comment faire ressortir sa personnalité hypersensible, je me suis dit que ce serait le genre d’enfant qui s’intéresse aux fleurs, aux insectes, aux animaux. C’est là que m’est venue l’idée d’ajouter sa grenouille qui partage ses émotions et ses réactions. »

En suivant ce personnage dont le grand nez, les grandes oreilles et les grands yeux attentifs lui donnent des super-pouvoirs, le lecteur découvre peu à peu les beaux côtés d’une sensibilité extrême. « En lisant à ce sujet, j’ai découvert toutes les forces des hypersensibles. Les spécialistes disent que ce sont des gens qui ont plus d’empathie que la moyenne, qui ont un plus grand sens de l’observation, une grande créativité. Ca n’est pas toujours facile, mais c’est merveilleux la sensibilité, c’est quelque chose qu’il faut nourrir », résume Marie-Ève Leclerc-Dion.

Lucien supersensible, de Marie-Ève Leclerc-Dion, aux éditions Québec Amérique, est en librairie depuis le 23 janvier. Les illustrations sont de Anne-Julie Dudemaine. 

Commentez sur "Marie-Ève Leclerc-Dion publie Lucien supersensible"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.