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L’exposition Générations créé un lien entre les artistes et le public

kent monkman exposition generations mnbaqKent Monkman s'intéresse à la rencontre entre les Européens et les Autochtones, comme on le voit ici dans ce tableau intitulé L'accueil des nouveaux arrivants. (Photos : Mélissa Gaudreault)

L’exposition Générations. La famille Sobey et l’art canadien, présentée au MNBAQ, a été dévoilée en primeur ce matin aux médias. Voici ce que nous en avons pensé.

Par Mélissa Gaudreault

D’abord, pour ceux qui se le demandaient, oui, c’est bien de la famille Sobey qui sont connus dans l’industrie des supermarchés dont on parle.

Mais ce que probablement la plupart des gens ne savent pas, moi inclus, c’est que la famille Sobey préserve et fait la promotion de l’héritage des artistes canadiens contemporains depuis trois générations.

L’exposition est ainsi possible grâce à la générosité de la famille. C’est une occasion en or pour les amateurs d’art d’avoir accès à une collection privée, surtout de l’avoir au Québec après qu’elle ait voyagée dans le reste du Canada.

Des artistes tels que Kent Monkman, Lawren S. Harris, Paul-Émile Borduas, Clarence Gagnon, A. J. Casson, J.E.H. Macdonald, Emily Carr, Arthur Lismer, et plus encore se côtoient dans l’exposition Générations. La famille Sobey et l’art canadien.

Observations

Voici quelques-unes de nos observations faites à propos des œuvres présentées dans cette exposition.

Kent Monkman représentent dans ses œuvres les premiers contacts entre les Européens et les Autochtones de manière théâtrale.

En regardant ses tableaux, j’ai été perturbé par le réalisme des personnages qui se côtoient d’une manière étrange, mais j’ai bien aimé le côté théâtral de l’artiste qui nous offre une perspective différentes de l’histoire que l’on connait et nous fait réfléchir sur la période tragique de la colonisation.

Le MNBAQ a utilisé une approche différente dans son installation de l’exposition en créant des liens entre des œuvres et des artistes qui à première vue n’ont pas le même style mais qui vont tout de même bien ensemble.

C’est le cas par exemple ici, où Clarence Gagnon et Lawrence S. Harris se retrouvent côte à côte. On pourrait presque croire en regardant ces deux tableaux que les deux artistes se sont donnés le mot puisqu’ils ont tous deux peints des paysages d’hiver sans trop d’artifices.

Au contraire, Emily Carr et Arthur Lismer, bien qu’ils ont tous les deux choisis d’illustrer la nature, ont des styles bien différents.

Emily Carr joue sur les détails et son tableau évoque une nature vivante tandis que le paysage d’Arthur Lismer est dépeint de manière plus brut.

On a l’impression d’être dans un rêve ou d’entrer dans un monde magique lorsqu’on observe l’œuvre de Lismer en raison du peu de détails qui laisse place à l’imagination.

Au contraire, en regardant l’oeuvre de Carr qui est si détaillée, on a l’impression de se trouver en plein dans la scène, dans la nature qui se déchaine comme on peut le voir à la façon dont l’arbre se plie en conséquence du vent qui souffle fort.

Passez faire un tour au musée dès demain le 16 février ou d’ici le 12 mai pour découvrir cette exposition de grande envergure.

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