Publicité
  • Publicité pour la résidence La Champenoise
  • Jean Coutu Vaccination

«Les Aiguilles et l’Opium» envoûte le Diamant

Olivier Normand et Wellesley Robertson III, dans Les Aiguilles et l'Opium. (Crédit photo : Tristam Kenton)Olivier Normand et Wellesley Robertson III, dans Les Aiguilles et l'Opium. (Crédit photo : Tristam Kenton)

Les Aiguilles et l’Opium, production signée Ex Machina, écrite par Robert Lepage dans les années 90, arrive finalement à Québec, après une tournée mondiale.

Par Estelle Lévêque

C’est une première à Québec pour Olivier Normand dans la pièce Les Aiguilles et l’Opium. Aux États-Unis, en France, en Angleterre, en Russie et en Roumanie, le protagoniste écrit par Robert Lepage prend, depuis 2016, les traits du comédien de Québec. Elle s’installe finalement au Diamant jusqu’au 14 avril.

«Je suis vraiment content de jouer [la pièce] ici. Je pense que les décors, la conception vont vraiment bien ressortir au Diamant», déclarait Olivier Normand, avant la première. Au regard de la standing ovation du public hier soir, il semble que le comédien ne s’est pas trompé.

L’autopsie d’une peine d’amour

Les Aiguilles et l’Opium est souvent présentée comme la création la plus personnelle de Robert Lepage. En effet, elle nous plonge dans les décombres d’une peine d’amour, et dans la lutte qui s’installe quand vient le moment d’en sortir. Personnelle mais universelle, cette épreuve sentimentale se reflète à travers plusieurs visages. «C’est un peu l’autopsie d’une peine d’amour», résume Olivier Normand.

Ainsi, Les Aiguilles et l’Opium emmène le public sur la route de Jean Cocteau, Juliette Gréco ou encore Miles Davis. On découvre ce dernier, interprété avec grâce et précision par Wellesley Robertson III, lors de sa visite à Paris dans les années 50. On écoute aussi Jean Cocteau, et les brillants extraits de sa Lettre aux Américains, dont on (re)découvre la poésie avec émotion. Au fil des 90 minutes de Les Aiguilles et l’Opium, on voyage d’une époque, d’un artiste, d’un cœur à l’autre.

Olivier Normand dans Les Aiguilles et l’Opium. (Crédit photo : Tristam Kenton)

Seuls sur scène pour la majorité du spectacle, les deux artistes livrent une prestation captivante, une plongée dans l’âme de leurs personnages. «C’est comme si je rentrais dans un genre de labyrinthe très personnel. Même s’il y a une grosse machine scénique, même s’il y a beaucoup de techniciens et techniciennes, j’ai vraiment l’impression de faire un parcours personnel à travers la peine d’amour de quelqu’un.»

La maîtrise des rouages

Sur le plateau du Diamant, un immense cube fait office de scène aux multiples facettes. Fidèle à sa touche flamboyante, Ex Machina offre une production à la technique exceptionnelle. Aussi, l’équipe dans l’ombre joue un rôle primordial pour que la magie du spectacle opère.

«Que ce soit Wellesley, moi ou les très nombreux.ses technicien.ne.s, c’est comme si on suivait tous notre partition pour amener notre pierre à l’édifice et construire le spectacle ensemble », commente Olivier Normand. De cette harmonie résultent des mécanismes envoûtants, où la perte de repères du public se mêle à celle des personnages.

La pièce Les Aiguilles et l’Opium est présentée au Diamant jusqu’au 14 avril. Le texte et la mise en scène sont signés Robert Lepage.

Commentez sur "«Les Aiguilles et l’Opium» envoûte le Diamant"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.