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Unis pour les conditions de travail et de vie

(Photo : Courtoisie)

Saint-Roch – En ce 1er mai, Journée internationale des travailleuses et travailleurs, une grande manifestation aura lieu, partant du Parc Durocher jusqu’à la Place de l’université dans le quartier Saint-Roch. Le départ est prévu pour 17h. Sous le thème « Unis pour nos conditions de travail et de vie», des organisations syndicales et communautaires prennent la parole pour dénoncer l’orientation que prennent les gouvernements face à des enjeux sociaux sans précédent. Une soirée-cabaret se tiendra également en soirée, au Centre-Jacque-Cartier, en compagnie de DJ Lovely en clôture d’évènement.

Par Marie-Ève Groleau

« Le chômage n’est pas un loisir; les chômeurs et chômeuses sont les victimes de la politique économique canadienne qui, par les hausses successives des taux d’intérêt, visent à faire monter le taux de chômage pour lutter contre l’inflation. Lutter contre l’inflation avec un taux de prestation de 55 % pour le chômage, c’est réduire à la pauvreté celles et ceux qui travaillent à se chercher un emploi. Le Canada a besoin d’une réforme de l’assurance-emploi », a déclaré le coordonnateur d’Action Chômage de Québec, Olivier Amiot.

L’action du 1er mai est organisée par les groupes suivants :  Action-Chômage de Québec, l’Association des étudiant.e.s en sciences sociales de l’Université Laval (AESS), le Centre des travailleurs et travailleuses immigrantes (IWC-CTI), le Conseil central de Québec et Chaudière-Appalaches (CSN), le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12), le Regroupement des groupes de femmes de la Capitale-Nationale (RGF-CN), le Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ) et le Syndicat de professionnelles en soins de la Capitale-Nationale (FIQ). Plus de 500 personnes sont attendues au départ de cette grande manifestation.

« Différents enjeux touchent plusieurs groupes représentés dont les travailleurs de la santé, les femmes, et les travailleurs étrangers temporaires », a poursuivi monsieur Amiot.

« En date de janvier 2023, le Québec comptait 234 000 travailleurs étrangers temporaires. C’est près d’un quart de million de personnes sans le droit fondamental de pouvoir changer d’emploi, soumis à une précarité constante, et avec des embûches persistantes dans l’accès aux programmes sociaux. Les millions de travailleurs et travailleuses du Québec ne vont pas rester indifférents pendant que leurs camarades subissent des violations du droit du travail indigne d’une société démocratique », a défendu l’organisateur communautaire au Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI), Raphaël Laflamme.

« La question des travailleurs étrangers n’est qu’un exemple, il y a beaucoup à faire pour influencer les décideurs. Au niveau local, nous sommes impliqués dans les luttes citoyennes, dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, par exemple, au niveau de projets de logements sociaux. La crise du logement a un impact sur le chômage et la lutte des travailleurs », a poursuivi Olivier Amiot.

Menant différents combats, des représentant du Syndicat de professionnelles en soins de la Capitale-Nationale (FIQ) seront également présent lors de cette manifestation.

« La réforme du système de santé précise que les services de santé seraient dorénavant fournis par les établissements publics et privés, sans distinction et sans priorisation. Intégrer aussi frontalement le privé met en péril le réseau public.  Rien n’indique aussi que Santé-Québec sera à but non lucratif. Ces changements représentent un danger important pour le maintien d’un système de santé public, gratuit, accessible et universel.  Et en tant que soignantes, c’est le présage d’un exode massif de plusieurs de nos collègues vers le privé avec tout ce que ça peut représenter pour celles qui resteront au sein du réseau public », a fait valoir la présidente SPS de la Capitale-Nationale FIQ, Caroline Gravel.

« Les revendications sont nombreuses et les sujets ne manquent pas pour dénoncer le manque d’équité et de justice dans notre société et dans le monde du travail », a conclu Olivier Amiot.

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