Publicité
  • Jean Coutu Vaccination
  • Publicité pour la résidence La Champenoise

Un peuplier de Saint-Sauveur reprend vie en sculpture

Mathieu Gotti, sculpteur, travaille sur un projet dans le quartier Saint-Sauveur. (Crédit photo : Mathieu Gotti)Mathieu Gotti, sculpteur, travaille sur un projet dans le quartier Saint-Sauveur. (Crédit photo : Mathieu Gotti)

L’artiste Mathieu Gotti transforme un arbre abattu en sculpture dans le quartier Saint-Sauveur. Le projet a fait l’objet d’une médiation culturelle avec les Habitations Vivre Chez Soi.

Par Estelle Lévêque

Sur l’avenue du Sacré-Coeur, dans le quartier Saint-Sauveur, un peuplier deltoïde malade arrivait en fin de vie. Toutefois, la RPA Habitations Chez Soi, située juste à côté, a fait le choix de ne pas le couper à la souche. Puis, la possibilité de transformer l’arbre en œuvre d’art est apparue. 

« C’est un arbre mature, très beau, de 48 pouces de diamètre. C’est assez rare d’avoir ça à Québec », commente Mathieu Gotti. Depuis le mois de mai, le sculpteur de Québec conçoit une nouvelle œuvre directement sur le tronc, encore enraciné, du peuplier. À l’issue des deux semaines de médiation culturelle avec le centre Habitations Chez soi, la sculpture intègre désormais la patte de l’artiste, mais aussi les valeurs de la population.

Amik Goderre et Mathieu Gotti, tenant la maquette de la sculpture issue du projet de médiation culturelle. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Porter un message

Prenant souvent une forme animale, les sculptures de Mathieu Gotti interpellent le public face à l’extinction des espèces, la surconsommation et les changements climatiques. Dans ce dernier projet, toutefois, l’artiste a exploré un nouvel angle de sa démarche artistique personnelle.

« Dans le cadre d’une médiation culturelle, il faut s’adapter. Dès la première rencontre, je suis resté ébahi face à toute la matière qu’on pouvait avoir. Les aînés que j’ai rencontrés ont beaucoup de connaissances, d’expérience à partager. Beaucoup de concepts sont ressortis de nos discussions. »

Mathieu Gotti, sculpteur

C’est au cours de cinq activités que les participants ont pu explorer et réfléchir ensemble aux valeurs que pourrait représenter la sculpture. Ainsi, la douzaine de résidents impliqués dans le projet ont creusé cette réflexion par le biais de l’écriture, de l’observation d’images, de la parole ou encore de l’art du mouvement.

Finalement, la sculpture finale vise à représenter les valeurs de solidarité et de famille. Pour certains résidents, ce genre de projet est une manière de s’approprier le lieu, explique Amik Coderre, directeur général des Habitions Chez Soi. « Françoise et Pauline, par exemple, sont deux locataires qui se sont beaucoup investies dans le projet. Je pense qu’elles se sentent vraiment chez elles ici. Elles s’impliquent beaucoup dans l’amélioration de leur milieu de vie et ont vraiment été assidues lors des rencontres de médiation. »

Un atelier de médiation avec les membres des Habitations Chez Soi. (Crédit photo : Marion Gotti)

Composer avec les différents points de vue

Du point de vue de Mathieu Gotti, il était plus que pertinent de représenter la bienveillance globale qu’il a perçue entre les résidents. « Les gens sont très différents mais il en ressort tout de même une amitié, une entente. […] Cet idée de composer avec des points de vue différents, c’est quelque chose que j’aime faire. On sort de notre zone de confort et ça fait du bien, ça permet de voir les choses autrement », commente le sculpteur qui a également fondé trois collectifs d’artistes.

Adepte de médiations culturelles, Mathieu Gotti revendique les avantages de créer de cette manière. « Ce n’est pas la même chose que d’arriver avec son camion, sa sculpture, dropper la sculpture au milieu d’une place et repartir. Dans ce cas-là, c’est moins facile pour la population de s’adapter à l’œuvre d’art ; ils prennent une claque dans la face d’un seul coup. Avec [le projet des Habitations Chez Soi], tous les passants, les habitants du secteur voient l’œuvre se faire, petit à petit. C’est une approche de l’art public que j’aime. »

Suite aux rencontres au début du mois de mai, le sculpteur s’est lancé dans le travail du bois. Il travaille d’ailleurs en ce moment sur l’œuvre, qui habillera, pour de nombreuses années, l’avenue du Sacré-Coeur. Pour découvrir le travail de Mathieu Gotti, consulter le lien suivant.

Commentez sur "Un peuplier de Saint-Sauveur reprend vie en sculpture"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.