Carol-Anne Bélanger, actuellement coiffeuse à la Porte 305, ouvrira son propre espace de travail à Beauport le 1er juillet 2024. On pourra bien sûr s’y faire couper et teindre les cheveux avec des produits non-toxiques et écologiques, mais on y retrouvera aussi des petits produits de beauté écolos et locaux.
Par Florence Bordeleau
Beauport, un quartier hip ?
Le nouveau salon de Carol-Anne sera situé sur l’Avenue Royale, dans le Vieux Beauport. Selon la jeune vingtenaire, ce n’est pas que dans les quartiers centraux que vivent les personnes cools et branchées à la recherche d’une coupe de cheveux qui sort un peu des classiques de base.
« Ma maison est à Beauport », indique-t-elle, « et je réalise que plein de familles et de jeunes du centre-ville se sont installés dans le secteur ces dernières années. » Ce changement de quartier pour sa pratique lui permettra ainsi élargir sa clientèle, bien qu’elle soit déjà victime de son talent et qu’elle ait un horaire déjà bien rempli.
Carol-Anne est convaincue que sa clientèle actuelle de la Porte 305, âgée entre 25 et 45 ans en moyenne, va la suivre jusqu’à Beauport. Non seulement on peut s’y stationner plus facilement, mais un arrêt d’autobus de la 800 se trouve directement en face. « Et mon nouveau local est juste à 8 minutes en auto de la Porte 305 », souligne Carol-Anne.
Des pratiques écoresponsables, à l’image de la coiffeuse
« Mon image à moi, c’est celle d’un salon écoresponsable. Par exemple, je vais faire affaire avec un service de recyclage de cheveux. La compagnie peut en faire du plastique ou des petites éponges. » Cette compagnie, c’est Green Circle Salons, établie partout en Amérique du Nord. Ses représentants naviguent de salon en salon pour récupérer toutes sortes de choses, comme les cheveux et l’aluminium de la coloration. Les cheveux ont une grande capacité d’absorption des corps gras, comme de l’huile. Ainsi, lors d’un déversement de pétrole aux îles Maurice, en 2020, une « barrière de cheveux » a été créée pour endiguer les tonnes de pétrole qui se déversaient sur la côte.
Les coiffeuses doivent payer pour ces cueillettes, mais ce n’est pas grand-chose : il faut compter environ 1$ supplémentaire par client pour cette mesure écologique.
Carol-Anne mise également sur l’utilisation de produits non-toxiques : « On est déjà bombardées de produits toxiques dans le parfum et le maquillage. Il faut faire un peu de recherche pour trouver des produits alternatifs, mais ça se trouve. » Ce sont souvent des coiffeuses qui ont développé des allergies aux produits traditionnels qui créent ensuite leurs produits écolo et sans danger pour l’humain.
Plus qu’un salon de coiffure
Son local aura un côté boutique. On y retrouvera des savons qu’elle fait elle-même à la main, des produits de la marque BKIND, et plusieurs autres de compagnies locales. « Je vise aussi à avoir une boutique en ligne – mais je dois prendre mon temps, surtout que j’ai trois enfants », souligne-t-elle en riant.
Les muses de Carol-Anne
La jeune coiffeuse a diverses sources d’inspiration, à commencer par son ancienne patronne, Sygie Gagné. « Elle est très avant-gardiste dans son style de coiffure, et dans l’intégration de mesure écologiques dans le métier », souligne-t-elle.
Mais ses plus grandes inspiratrices sont ses clientes : « Quand je travaillais à La Chope [avant d’être à la Porte 305], mes clientes faisaient confiance en mon côté créatif, et je les appelais mes muses, parce qu’elles stimulaient mon côté artistique. » Le salon s’appellera donc ainsi en leur honneur.
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