Un retour en force du Spectacle aérien international de Bagotville avec une foule monstre

C’est une foule record de près de 85 000 personnes qui a assisté ce samedi à cette première édition en 5 ans du Spectacle aérien international de Bagotville (SAIB) où plusieurs invités spéciaux, dont l’équipe acrobatique italienne Frecce Tricolori, se sont démarqués pour le centenaire de l’Aviation Royale Canadienne.

Par : Martin Roy

Pour cette édition tenue sous la bannière du 100^e anniversaire de l’Aviation Royale Canadienne, l’équipe d’organisation a mis le paquet en présentant des exclusivités nord-américaines dont l’Eurofighter Typhoon de la Royal Air Force (britannique). Toutefois, ce succès aura été assombri ce samedi par la foule monstre qui a convergé vers la Base des Forces canadiennes Bagotville, poussant de nombreuses personnes à rebrousser chemin, dont nos comparses de Québec qui ont quitté à 7h15 le matin et qui ont abandonné leur projet d’accéder au site vers 13h00.

Heureusement, vos humbles serviteurs possédaient un laissez-passer pour les médias qui leur a assuré l’accès au site juste à temps pour le spectacle des Snowbirds en début d’après-midi. Égaux à eux-mêmes, les Snowbirds ont livré une belle performance, mais c’est la performance toute en couleur (devinez lesquels) de l’équipe acrobatique Frecce Tricolori qui a épaté la foule. Dans leur première tournée nord-américaine en 30 ans, le tricolore italien nous a rappelé avec leur agilité spectaculaire et l’aspect majestueux de leurs fumigènes blancs, verts et rouges, que les Italiens savent aussi bien faire des capellinis que des cabrioles.

Une autre visite européenne remarquée est l’Eurofighter Typhoon de la Royal Air Force, qui malgré son allure un peu déconcertante de requin zébré, nous a bien démontré lors de sa première visite en territoire nord-américain avec ses manœuvres serrées pourquoi il peut faire ombrage aux avions de chasse les plus performants de la planète, dont le F-22 Raptor. Finissons facilement cette fable en « F »: CF-18 Hornet et F-35A. L’équipe de démonstration du CF-18 a fait un excellent travail avec des manœuvres impressionnantes, dont des trajectoires « en carré » et des accélérations verticales époustouflantes, qui a réussi à faire paraître le fleuron de l’aviation américaine F-35A Lightning II (cela malgré sa supériorité technologique) comme une version au design rafraîchi du CF-18, avec seule différence perceptible d’être beaucoup plus bruyant (un peu comme le Dodge Charger de Vin Diesel dans Rapides et Dangereux). En définitive, beaucoup de tape-à-l’œil (ou plutôt de tape-à-l’oreille) pour le F-35A, comme quoi il reste encore beaucoup à faire pour nous convaincre du choix par le Canada de ce programme de 73,9 milliards de dollars pour remplacer les CF-18 au détriment du F-18 E/F Super Hornet, qui n’a pas été retenu pour des arguments purement économiques (Boeing refusant d’investir au Canada).

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