Publicité
  • Publicité pour la résidence La Champenoise
  • Jean Coutu Vaccination

Catherine Roy, cheffe cuisinière de Nourrir Ensemble

La cheffe Catherine Roy lutte contre le gaspillage alimentaire avec Nourrir Ensemble. (Crédit photo : Courtoisie)La cheffe Catherine Roy lutte contre le gaspillage alimentaire avec Nourrir Ensemble. (Crédit photo : Courtoisie)

Sensible à l’environnement, Catherine Roy met à profit ses talents de cuisinière pour lutter contre le gaspillage alimentaire auprès de l’organisme Nourrir Ensemble.

Par Noémie Berne

Après des études en bioécologie et un baccalauréat en géographie, c’est finalement par le médium de la cuisine que Catherine Roy a choisi d’exprimer son engagement pour l’environnement. Nous avons rencontré la cheffe dans la cuisine du Centre Jacques-Cartier, situé au 20 Boulevard Charest Est, dans le quartier Saint-Roch.

Du bac en géographie au Haricot Magique

Qu’est ce qui t’a amené vers la cuisine ?

Catherine Roy : Mon premier travail, à 16 ans, c’était en cuisine. J’ai beaucoup aimé, mais je n’avais pas envie de commencer à travailler tout de suite. Je suis donc allée au Cégep et j’ai étudié en bioécologie. J’ai toujours aimé m’informer sur l’écologie, les changements climatiques, la question des déchets, etc. Ensuite, j’ai fait un baccalauréat en géographie. Après le bac, j’ai travaillé en sécurité alimentaire. Assise à un bureau, je me suis rapidement ennuyée. Finalement, je suis retournée en restauration. C’était vraiment plus stimulant, avec des gens passionnés, je me suis sentie tout de suite mieux. En parallèle, j’ai fait un DEP en cuisine.

Dans quels établissements as-tu travaillé ?

CR : En 2017, j’ai quitté la région pour Québec et je me suis rapidement sentie à ma place. J’ai d’abord travaillé au restaurant Chez Rioux & Pettigrew où je suis restée environ deux ans. Ensuite, je suis allée au Monastère des Augustines jusqu’au début de la pandémie. À l’automne 2020, j’ai rejoint les cuisines de MAUDE épicerie/laboratoire culinaire où j’ai travaillé deux ans environ. Enfin, je suis allée au Haricot Magique. J’ai opéré la cuisine de production de l’épicerie jusqu’à sa fermeture il y a quelques mois. C’est à cette époque que j’ai également commencé à m’engager auprès de Nourrir Ensemble. Depuis la fermeture du Haricot Magique, je me consacre à temps plein à l’organisme.

Quel évènement à particulièrement marqué ton parcours ?

CR : Je dirais que c’est au Haricot Magique que j’ai vraiment affirmé mon style, mon envie de travailler avec les invendus et travailler à réduire le gaspillage alimentaire. Travailler au Haricot Magique m’a aussi permis de faire de belles rencontres et de rassembler des contacts qui m’aident beaucoup aujourd’hui avec Nourrir Ensemble. Globalement, j’ai vraiment aimé cette expérience même si le contexte était un peu lourd puisque la coopérative se battait pour survire.

Lutter contre le gaspillage alimentaire

Pourquoi as-tu choisi de t’engager auprès de Nourrir Ensemble ?

CR : J’ai toujours été touchée par la question du gaspillage alimentaire. Déjà petite, chez ma gardienne, je terminais les assiettes des autres enfants (rires). Au secondaire, j’étais outrée de voir le gaspillage généré. Je préparais moi-même mes lunchs à 13 ans et c’était impensable pour moi de les jeter. Plus tard, dans les restaurants où j’ai travaillé, le gaspillage alimentaire a continué de me choquer. Ce qui m’intéresse le plus aujourd’hui c’est de trouver « l’angle mort » qui permet de remédier à ça. L’abondance est là, je la vois. Le trop plein de nourriture, les invendues, les fruits et légumes un peu moches, les produits dont l’emballage n’est pas conforme, tout cela est propre à la consommation, elle est là l’abondance.

Je trouve que les gens ne se rendent pas compte de l’importance de lutter contre le gaspillage alimentaire. Comme la nourriture coûte de plus en plus chère, ils commencent à ouvrir les yeux, mais ce n’est pas juste une question d’argent. Il faut aussi savoir respecter le travail des agriculteurs, c’est la base.

As-tu déjà envisagé d’ouvrir ton propre restaurant ?

CR : J’ai pensé avoir un restaurant, mais c’est vraiment difficile aujourd’hui. Les locaux, la nourriture, les employés, tout ça coûte cher. Et puis ça génère beaucoup d’anxiété et un sentiment d’être constamment surchargé, ce n’est pas ce que je veux. Mon engagement à Nourrir Ensemble représente aussi énormément de travail, mais c’est extrêmement stimulant. Je sens que le monde nous supporte. Même si on n’est pas encore autonome financièrement, je suis vraiment confiante pour l’avenir. Aussi, je veux aller plus loin que faire de la cuisine locale, de saison. Je veux que ma cuisine ait du sens, qu’elle soit faite dans l’intérêt de la société et de l’environnement.

Des recommandations de restaurants à Québec ?

CR : J’aime beaucoup aller chez Babeurre Délicatesses. Sa mission est un peu la même que la mienne concernant le gaspillage alimentaire et l’endroit est relax, j’aime ça. Au Grand Marché, il y a Zeitoun qui propose une bonne cuisine libanaise. Je vais aussi souvent au Diner St Sauveur avec mon conjoint. Sinon, j’aime vraiment la pâtisserie Chouquette sur la rue Saint-Jean. Honnêtement, c’est mon numéro 1 à Québec. C’est tellement bon !

À suivre…

Dans un prochain article, Catherine Roy nous parlera plus en détail de l’organisme Nourrir Ensemble qu’elle a créé en 2023 avec Ariane Jacques-Côté.

Commentez sur "Catherine Roy, cheffe cuisinière de Nourrir Ensemble"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.