En réponse aux questionnements du chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, concernant les coûts du système àVélo, le maire Marchand défend le service.
Par Alexandre Morin
Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle à la mairie de Québec, a mis en lumière l’enjeu des coûts d’exploitation du système de vélopartage de la Ville de Québec. En plus de souligner le déficit d’opération de 2 280 838$, M. Villeneuve dénonce le manque de transparence quant aux réels coûts d’opération du système. Il donne notamment en exemple la réponse du RTC à sa demande d’information qui indique qu’il y a actuellement 5 employés qui travaillent sur le projet àVélo, ce qui semble peu comparé à la réalité.
« On a beau reconnaître qu’àVélo est un grand succès […] On est inquiet par rapport à la vitesse du déploiement puis par rapport au manque de transparence, je dirais même à l’opacité qui entoure les coûts d’opération de ces services […] On aimerait savoir qu’est-ce qui en coûte réellement aux citoyens ».
Claude Villeneuve, Chef de l’opposition officielle
En ce sens, M. Villeneuve a annoncé que son parti ne voterait pas en faveur de l’emprunt de 24 193 000 $ concernant l’acquisition de vélos à assistance électrique pour les années 2025 à 2028 du RTC, sans avoir plus d’information concernant les états financiers du service.
Marchand dénonce le manque d’ambition de Villeneuve
Pour Bruno Marchand, le déficit d’opération du service de vélopartage n’a rien d’inquiétant. Selon lui, chaque déplacement en àVélo est un gain pour tous les citoyens de la ville de Québec. L’externalité positive du service justifie amplement les coûts.
« Est-ce que chaque déplacement en àVélo est un gain pour tout le monde ? La réponse est oui. On approche les 500 000 déplacements, on va approcher le million cette année […] Ces déplacements-là sont utiles pour ceux qui les font, sont utiles pour toute la ville, pour toute la pollution de l’air que ces gens-là n’émettent pas, pour l’économie de gaz à effet de serre, pour la faune, pour la santé durable, pour la question de la sécurité routière […] Sur les 500 000 déplacements, il y en a à peu près 100 000 qui ont permis de libérer de l’espace pour ceux qui ont besoin de leur auto. Tout le monde y gagne ».
Bruno Marchand, Maire de la Ville de Québec
Pour le maire, il est donc clair que les déficits du système de vélopartage du RTC sont justifiés par les gains que le service apporte aux citoyens. Le coût en vaut la chandelle. C’est un projet très apprécié des nombreux usagers selon lui. M. Marchand a répliqué aux questionnements du chef de l’opposition en dénonçant son manque d’ambition pour la ville de Québec.
« M. Villeneuve dit ça sur tout ce qui bouge en ville. C’est toujours opaque, il est toujours inquiet. Québec d’abord est toujours préoccupé, ça va toujours trop vite, faudrait pas que ça avance. On a une façon différente de voir la ville ».
Bruno Marchand, Maire de la Ville de Québec
Commentez sur "Déficit d’opération de plus de 2M$ pour le service àVelo en 2023"