Avec les performances de The Franklin Electric, du collectif New West et de Sara-Danielle, le public du FEQ au parc de la Francophonie a vécu un début de soirée teinté de folk, pop et indie-rock.
Par Estelle Lévêque
Les artistes canadiens de The Franklin Electric, New West et Sara-Danielle précédaient la prestation de la star indie-folk Ben Howard. Pour autant, le public a rempli peu à peu le parterre de la double scène sans attendre la tête d’affiche.
Cette soirée sous le signe du folk a débuté au grand jour, juste avant 18 heures. À cette heure, c’est Sara-Danielle qui a amorcé le spectacle sensible qui allait s’étendre au fil des cinq concerts. Avec l’élégance d’un funambule, la chanteuse et musicienne a jonglé entre pop, soul et électro.
D’une voix maîtrisée, elle a interprété ses chansons un sourire aux lèvres. En effet, l’année dernière, son concert avait été annulé par le FEQ pour cause d’orages violents. Ravie et reconnaissante, Sara-Danielle a d’ailleurs remercié à plusieurs reprises l’organisation pour son invitation et son accueil.
Vague d’amour de New West
Puis, ce sont les torontois de New West qui ont débarqué sur la scène Sirius-XM. Fondé en 2017, le collectif de quatre -qui préfère cette appellation à “groupe”- joue dans les cordes du rock indie et du RnB. Au nombre de trois ce soir, le collectif a d’ailleurs glissé un petit pour Lee Valla, qui avait dû «retourner à la maison» en urgence. Avec Homecoming, Credits ou encore IYKYK, les musiciens ont plongé le public dans une interprétation de titres à cœur ouvert. Les envolées de voix du chanteur Kala Wita y étant pour beaucoup.
En supplément de l’émotivité présente dans les titres et textes de New West, le chanteur a profité d’être sur le devant de la scène pour lancer une vague d’amour au public comme aux autres membres du collectif. Bien qu’ils n’avaient que quarante minutes de spectacle à leur portée, les artistes ont profité de chaque minute.
À partir du titre Stevie Nicks, sorti il y a quelques semaines, le concert a pris un tournant. Laissant de côté, pour un temps, les ballades romantiques, New West a embrassé des rythmes plus rock. La mélodie au clavier et le rythme de batterie frappant ont donné un côté soudainement plus vintage à l’atmosphère.
Puis, sur Balenciaga, le collectif s’en est donné à cœur joie pour mettre en valeur les talents respectifs de chacun ; à la batterie, au chant, au piano, à la guitare. Enfin, pour clore ce moment de partage, Kala Wita a fait monter une festivalière sur scène. Un instrument dans les mains, celle-ci a accompagné le guitariste sur Those Eyes. Rayonnante, celle-ci a quitté la scène en même temps que les quatre musiciens, pour laisser place au groupe suivant.
Générosité de The Franklin Electric
Juste avant l ‘entrée sur scène de Martha Wainwright, The Franklin Electric, et son souriant leader Jon Matte ont fait rayonner les lieux. Avant de jouer le nouveau titre Victory song, le chanteur s’est dit nerveux à l’idée de le jouer sur scène. Pour autant, les spectateurs, de plus en plus nombreux devant la scène, se sont montrés ravis de le découvrir.
Par la suite, le groupe canadien a pioché dans ses différents albums de 2021 à aujourd’hui. Parmi ceux-ci, l’album Oh Brother, publié en 2023 et dédié au frère de Jon Matte, souffrant d’un trouble de santé mentale. Inspiré d’un vécu personnel, ce disque pourra, espère le chanteur, apporter un peu de soutien aux auditeurs qui en auraient besoin.
Puis, le chanteur et musicien a apporté une tonalité édifiante au titre After All, avec un solo de trompette surprenant. En interprétant Ten Steps Back, Made it up in your head, ou le galopant Unsatisfied -pour ne citer qu’eux- le groupe a confirmé apporter sa pierre à l’édifice qu’est le genre indie-folk. Des musiciens chevronnés et surtout une harmonie des voix maîtrisée créent, au fil des ans, la singularité du son de The Franklin Electric.
En s’adressant à la foule en anglais comme en français, Jon Matte a promis au public de Québec d’être de retour bientôt.
Pour voir plus de photos du Festival d’Été de Québec, suivre ce lien.
Commentez sur "Le FEQ vit un début de soirée folk enchanteur"