Une chronique de François Gariépy (collaboration spéciale)
Chapeau : Même si toutes les villes du Québec rêvent d’un système àVélo et de sa popularité, il demeure que le service fait sourciller certains élus et citoyens qui n’ont rien contre l’idée en soi, mais qui s’inquiète de la gestion déficitaire d’un joyau.
Que vous soyez utilisateur ou pas du système àVélo, l’annonce d’un déficit d’exploitation de 2 280 838$ pour l’année 2023 n’est pas une bonne nouvelle pour la pérennité de ce formidable ajout, la cerise devrait-on dire, dans ce j’appellerai communément le cocktails transport de Québec, c’est-à-dire l’offre et la diversité des modes de transports de notre agglomération. Claude Villeneuve, le chef de l’opposition à la Ville de Québec soulignait à la fin de la session parlementaire municipale que le déploiement est précipité, trop vite selon lui. Difficile de ne pas l’écouter, alors que les élus municipaux venaient d’entériner un prêt de 24 millions de dollars pour 3300 vélo-partages à assistance électriques d’ici 2028, un montant de 8.5 millions avait aussi été décaissé en 2021 à l’annonce du projet par Régis Labeaume en fin de règne. L’idée ici, c’est de souligner qu’àVélo se fragilise avec un déficit d’exploitation qui tend le flanc à une critique tout à fait légitime des payeurs de taxes foncières qui sont en droit de se questionner à quelques mois d’une élection et qui disent parfois à la blague qu’avec autant d’argent sur la table, le maire aurait pu offrir un vélo à assistance électrique de qualité gratuitement à des milliers de gens sans se casser le bécyk avec des bornes. Le système n’est pas parfait, on n’a qu’à penser au fait que le casque obligatoire, ce n’était qu’un rêve comme chantait Céline Dion. À l’inverse, les vélos sont vraiment meilleurs que dans nos cauchemars les plus fous, ils sont solides, maniables et durables, c’est une totale réussite d’ingénierie québécoises. Mais peut-on se demander si la tarification des 670 782 déplacements de 2024 s’effectue au juste prix?
Marin Wild Side au MSA
La région de Québec regorge d’endroits terrifiants dans le bon sens du terme à rouler avec nos vélos de montagne suspendus. Alors que la tendance avec le temps aura été de séparer les athlètes d’endurance en cross-country de ceux et celles qui raffolaient que de gravité en descente, on observe depuis l’arrivée des courses enduro un retour à l’esprit primitif de la course, tel que les pionniers du sport l’ont inventé. Que vous soyez à la recherche d’une première course ou qu’il s’agisse d’un retour à la compétition, je vous suggère la course à étape du Marin Wildside au Mont-Sainte-Anne le dimanche 25 août. La licence FQSC et le casque avec protection buccale sont obligatoires, tandis que le parcours reste secret jusqu’au petit matin de la course pour les participants amateurs et pros âgés d’au moins 11 ans. Les détails au www.wildsideenduro.com
6000 cyclistes pour la Boucle
J’étais en fond de grille le mois dernier pour le départ de la Boucle du Défi Pierre-Lavoie sur le Pont de Québec, j’ai ainsi pu remonter jusqu’à la tête de peloton et ainsi profiter totalement de l’ivresse que procure une balade à vélo en compagnie de 6000 cyclistes! Installé en plein campus de l’Université Laval, le village des athlètes qui remplace dorénavant la caravane cortège qui aura été la signature du GDPL durant de nombreuses années s’est avéré un redoutable concept qui a plu aux organisateurs et participants. Questionné sur la possibilité que l’événement s’installe à nouveau au même endroit l’an prochain, le Maire Bruno Marchand visiblement au courant de la suite des choses m’a simplement répondu : «Ça s’enligne bien…».
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