Avec son projet solo, Vaëlle, autrice-compositrice de Québec, explore une identité colorée, authentique, sensible. Après le Phoque OFF et le Festival de la chanson de Saint-Ambroise, la chanteuse poursuit sa route sur les scènes du Québec.
Par Estelle Lévêque
Comme l’adage le dit, il faut laisser du temps au temps. Et c’est justement la patience qui a donné à Valérie Amyot les outils, la confiance et l’inspiration nécessaire à l’éclosion de son projet solo : Vaëlle. Lauréate du Festival de la chanson de Saint-Ambroise 2023, demi-finaliste de Ma première Place des Arts 2022, l’autrice-compositrice de Québec continue sa route vers le Festival international de la chanson de Granby, qui débutera le 8 août prochain.
Un pas après l’autre
Vaëlle évolue dans la musique depuis presque quinze ans. Après des études en chant jazz et sa participation à l’émission La Voix, la jeune femme fait la rencontre de The Lost Fingers. S’ensuivent des années de tournée avec le groupe de reprises de classiques populaires dans le style world jazz.
Toutefois, et sans renier son expérience à leurs côtés, Vaëlle ressent le besoin de quitter The Lost Fingers. « En dix ans de musique, je n’avais jamais osé affirmer que j’avais envie de faire mes propres compositions, de partager mes mots », commente-t-elle. Ainsi, la chanteuse se lance dans l’écriture et, avec elle, dans une affirmation plus franche de son univers.
Univers imagé et coloré
Parmi ses inspirations, Vaëlle cite plusieurs groupes des années 80 comme The Cure ou Tears for Fears, mais aussi l’auteur-compositeur québécois Karim Ouellet. « Je trouve qu’il a, dans sa musique, ce grand enfant qui a le goût de jouer, de faire, de partager. Je crois reconnaître, sans prétention, un peu de ça aussi dans ma musique », décrit-elle.
Du discours de Vaëlle transparaît un équilibre entre une modestie et un désir d’affirmation. « Quand ça fait des années que tu gagnes ta vie avec les chansons des autres, c’est difficile d’assumer que les tiennes ont leur place aussi. » Pour autant, la musicienne dévoile peu à peu sa signature. L’autrice-compositrice assume une écriture sensible qui reflète ses questionnements personnels et une voix rayonnante. Aussi, que ce soit par son style coloré ou ses mélodies, Vaëlle accorde une grande importance au visuel de ses créations.
« Je m’inspire beaucoup de la musique de jeux vidéos, dans laquelle il y a quelque chose de très évocateur. L’objectif du jeu vidéo est d’être vraiment dans l’immersion, de faire ressentir quelque chose. Je me rends compte que c’est le genre de chose que j’aime faire aussi. Quand j’écris, souvent, il y a une image, un récit qui vient avec mes mélodies. »
Vaëlle, Valérie Amyot, chanteuse et musicienne.
Viser l’authenticité
S’il est pour le moment impossible d’écouter ses titres en version studio, c’est parce que Vaëlle a essentiellement interprété son répertoire sur scène. D’ailleurs, le public du Festival de la chanson de Saint-Ambroise a été le premier à découvrir ses compositions. Vaëlle glisse toutefois travailler en ce moment sur l’enregistrement de plusieurs titres, dont le premier devrait sortir au cours de l’année.
Forte de son expérience dans la monde de la musique, la musicienne et chanteuse approfondit son rapport à la scène. « Ça m’a permis d’apprendre à me présenter authentiquement. C’est vraiment difficile de connecter avec les gens quand tu as une façade, sur scène. Je n’aurais jamais réussi à présenter mon univers comme je le fais aujourd’hui si je n’avais pas eu ces dix ans en arrière dans la musique. »
À l’approche de sa participation à la 56e cohorte du Festival international de la chanson de Granby, qui a révélé entre autres Pierre Lapointe, Jean Leloup, Lynda Lemay ou encore Patrice Michaud, Vaëlle est ravie. « Je suis super excitée de partager ça avec cette 56e cohorte d’artistes super éclectique, aux univers uniques et authentiques. C’est super inspirant. Je me sens comme si je m’en allais au camp de vacances ! »
Pour découvrir l’univers de Vaëlle, consulter le lien suivant.
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