Selon les données de l’Enquête sur la population active (EPA) réalisée par Statistique Canada, l’emploi a enregistré une troisième baisse consécutive en juillet à Québec.
Par Alexandre Morin
La région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec a enregistré une diminution de 7 100 emplois par rapport à juin, soit une baisse de 1,5 %. Non seulement cette tendance s’inscrit dans la continuité du mois précédent, mais elle représente également la chute la plus marquée depuis le début de l’année.
Augmentation du taux de chômage
Les données de Statistique Canada révèlent qu’en juillet 2024, le taux de chômage dans la RMR de Québec a augmenté de 0,6 %, atteignant ainsi 3,8 %. Il s’agit d’un taux comparable à ceux observés avant la pandémie. Selon M. Émile Émond, économiste principal à Québec International, cette baisse de l’emploi s’explique par le ralentissement économique, principalement attribuable aux taux d’intérêt élevés qui continuent d’exercer un impact significatif.
L’économie de Québec demeure solide malgré tout
Malgré la baisse de l’emploi en juillet, la région a enregistré une hausse cumulative de 3 400 emplois au cours des 12 derniers mois. Durant cette période, les secteurs des services aux entreprises, de l’enseignement et de l’administration publique ont connu les augmentations d’emplois les plus marquées. En revanche, des baisses ont été observées dans les secteurs de la finance et de l’assurance, de l’information, ainsi que dans le commerce de gros et de détail.
« Bien que l’économie fait face à des défis et qu’on observe un ralentissement de l’emploi, il semble que l’activité économique au Québec démontre des signes positifs ».
Émile Émond, économiste principal à Québec International
De plus, la RMR de Québec maintient un taux de chômage nettement inférieur à la moyenne canadienne, se classant au 5e rang des plus bas taux au pays, derrière Saguenay (3,0%), Thunder Bay (3,0%) et Peterborough (3,2%). À titre comparatif, en juillet, Montréal affichait pour sa part un taux de chômage de 7,7%.
« Dans les mois à venir, le taux de chômage pourrait continuer à légèrement augmenter, mais il devrait rester bas. À plus long terme, le marché devrait demeurer relativement serré en raison du vieillissement de la population, un enjeu qui reste d’actualité ».
Émile Émond, économiste principal à Québec International
Malgré un été marqué par des pertes d’emplois à Québec, l’économie de la ville demeure enviable par rapport aux autres villes canadiennes. Les indicateurs suggèrent une stabilisation, plutôt qu’un risque de décroissance économique.
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