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Retour sur l’évolution du Festibière de Québec

Le Festibière de Québec lance cette année sa 13e édition. (Crédit photo : Eli Joly)Le Festibière de Québec lance cette année sa 13e édition. (Crédit photo : Eli Joly)

Le Festibière de Québec s’installe pour toute la fin de semaine aux quais de l’Espace Quatre Cents. À cette occasion, Sara Lapointe-Gagné, chargée de projets de l’événement, nous parle de l’évolution de ce rendez-vous brassicole, de sa première édition à aujourd’hui.

Par Estelle Lévêque

L’événement estival phare du monde brassicole à Québec devrait rassembler plusieurs milliers de personnes cette fin de semaine. En effet, la treizième édition du Festibière de Québec s’installe dès jeudi sur les quais de l’Espace Quatre Cents.

Élargir l’offre

Lors de sa première édition, en 2010, le public de Québec avait répondu plus que présent pour le premier Festibière du secteur. Né de l’initiative de deux amateurs de houblon, l’événement se donnait pour but « d’offrir une vitrine et un contact particulier entre les microbrasseries et les amateurs de bière », rappelle Sara Lapointe-Gagné, chargée de projets du Festibière de Québec. Douze éditions et une pandémie plus tard, l’offre du festival se montre plus éclectique.

« On propose désormais une expérience plus complète, avec une programmation vraiment plus diversifiée. Ça permet de jumeler les côtés festivités, musique, spectacle avec la découverte de bières. C’est devenu un tout, un incontournable à Québec. »

Sara Lapointe-Gagné, chargée de projets du Festibière de Québec

Contre toute attente, l’engouement notable du grand public des quinze dernières années pour les bières de microbrasserie n’a pas été synonyme d’un plus grand succès pour l’événement.

« Il y a quinze ans, la disponibilité du produit était bien différente. […] Aujourd’hui, il y a de plus en plus d’amateurs [de bière], mais aussi de plus en plus de façons d’accéder aux produits. On peut très bien se procurer des produits [de microbrasserie] en épicerie, en boutique spécialisée, dans les restaurants, les pubs. »

Sara Lapointe-Gagné, chargée de projets du Festibière de Québec

Ainsi, le Festibière de Québec tire son épingle du jeu en offrant une fin de semaine festive, ponctuée de contenu éducatif et original. Selon Mme Lapointe-Gagné, ce travail sur la programmation combinée à une certaine accessibilité du festival attire « une clientèle très ample et engagée ».

Sara Lapointe-Gagné, chargée de projets du Festibière de Québec. (Crédit photo : Courtoisie)

Des curieux et des noctambules

Environ 50% des visiteurs du Festibière de Québec se situe dans la tranche des 25-34 ans. Avec une offre de produits haut de gamme, le rassemblement de microbrasseries attire une clientèle jeune et assez aisée. En journée, les conférences et moments idéaux d’échanges avec les brasseurs rassemblent « des gens intéressés, curieux, qui ont envie d’en apprendre plus sur le produit, sa fabrication, sa distribution », note Sara.

« En soirée, on aura une clientèle qui a le goût de s’évader pendant la fin de semaine, se rassembler entre amis, profiter de la programmation musicale et festive. […] La variété de la programmation nous permet de satisfaire tous les goûts. »

Sara Lapointe-Gagné, chargée de projets du Festibière de Québec

Microbrasseries de et du Québec

Parmi la centaine d’exposants présents pour la 13e édition du Festibière de Québec, certains viennent de loin. Gaspésie, Montréal, Estrie, Chaudières-Appalaches ou encore Abitibi-Témiscamingue ; plusieurs régions sont représentées.

« Mais c’est sûr qu’on est très forts au niveau des microbrasseries de Québec », souligne Mme Lapointe-Gagné. Notamment, seront de nouveau de la partie les brasseurs et brasseuses de la plus vieille microbrasserie de Québec, INOX, qui a embarqué dans l’événement dès les premières années.

Représenter les petites microbrasseries

Dans un contexte socio-économique difficile, les microbrasseries rencontrent plus de difficulté à recruter du personnel pour le service, et ainsi répondre présents aux grands événements brassicoles. Pour contrer cet obstacle, le Festibière de Québec propose trois pubs signature aux thématiques et styles variés. Par ce biais, le festival souhaite « représenter les microbrasseries qui ne peuvent être présentes à l’événement », comme l’explique Sara.

« Les plus petites microbrasseries vont souvent produire un peu moins, c’est plus difficile pour elles de venir dans des gros événements comme le Festibière de Québec. Ça leur fait une belle porte d’entrée pour se faire connaître auprès de la clientèle. »

Sara Lapointe-Gagné, chargée de projets du Festibière de Québec

Aux trois pubs signatures, les habitués pourront payer leurs consommations avec leurs éventuels jetons physiques restants. En effet, le Festibière de Québec a décidé cette année de laisser de côté ses traditionnels jetons. Désormais, les amateurs de bière pourront payer en argent comptant ou carte. « Ça rend les choses beaucoup plus simples pour tout le monde », conclut Sara Lapointe-Gagné. 

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