Contre toute attente, la SAAQ interdit depuis juillet les faux vélos électriques de type scooter, moto ou même fatbike qui ne sont pas des VAE, c’est-à-dire des vélos à assistance électrique. Si confus vous êtes, ce texte est pour vous.
Une chronique de François Gariépy
Pour vous aider à trancher quant à la légalité de votre vélo électriques, voici quelques pistes. D’abord, qu’est-ce qu’un vélo électrique légal? C’est un vélo à assistance électrique qui permet d’amplifier l’effort du cycliste qui pédale et qui n’a pas d’accélérateur rotatif ou à piton, ce qui oblige l’utilisateur à pédaler pour se mouvoir, tel un vélo musculaire, ce n’est donc pas une moto. Par exemple, une dame ou un homme dans la cinquantaine qui déploie habituellement une centaine de watts sur son vélo et qui peine à gravir les dénivelés du Vieux-Québec pourra facilement parvenir au sommet de la Côte de la Montagne grâce à son moteur Shimano, Bosh, Brose ou Yamaha pour ne nommer que les plus populaires.
À l’inverse, l’interdiction concerne dorénavant les montures électriques et tout ce qui a l’allure ou la carrosserie d’une motocyclette ou d’un scooter, notamment et surtout si la tige de selle est fixe. Autre indice d’illégalité, la présence d’appuie-pieds outre les pédales et d’un moteur déployant une puissance supérieure à 500 watts. Parmi les indices d’illégalités, le plus important semble être la vitesse maximale qui ne doit pas dépasser 32km/h, mais surtout la présence d’un accélérateur qui supplante le pédalage. Question d’un ancien gars de shop de bikes qui se pose, est-ce que les Bionics et autres Evox, des marques québécoises qui n’existent plus, sont légales ou pas?
Parmi les exclusions, on retrouve les cyclomoteurs et autres motos datant d’avant 1971, de même que les triporteurs et autres fauteuils pour personnes à mobilité réduite, de même que les motocross et autres véhicules pour rouler hors-route avec plein de bouette. Enfin, les trottinettes électriques et roues gyro électriques sont limitées aux rues où la vitesse est inférieure à 50 km/h. Ai-je besoin d’ajouter que le casque est obligatoire pour toute cette panoplie électrique?
Retour de la cyclable Gaspésie
Comme plusieurs cyclistes d’asphalte, je redoute les chemins gaspésiens depuis toujours, surtout la route 132, à cause du manque d’espace pour rouler sécuritairement sur l’accotement. Je me souviens trop bien de la frayeur causée par un camion de billots de bois à Sainte-Alphonse de Caplan à la fin de la pandémie qui m’avait frôlé de si près que j’étais tombé de ma monture, c’est pourquoi j’ai préféré amener mon vélo de montagne cet été avec l’idée de parcourir les sentiers du Mont-Saint-Joseph à Carleton. D’abord, saviez-vous que le Mont Saint-Joseph à Carleton est la plus difficile montée au Québec avec ses 555 mètres de dénivelé? Sur presque 5km, vous aurez à garder le rythme sur une pente offrant 13% de dénivelé avec certains passages à 32%, un lieu unique pour quiconque souhaitant retrouver l’ambiance pentue et suante des cols du Tour de France.
Bénévoles recherchés
La dernière étape de la Coupe du Monde de vélo de montagne UCI sera présentée au Mont-Sainte-Anne du 3 au 6 octobre. Comme d’habitude, on recherche des bénévoles pour rendre possible l’événement qui s’arrête sur la Côte de Beaupré depuis 1991, ce qui en fait la plus ancienne course de vélo de montagne au monde, l’équivalent du Grand-Prix de Monaco pour le grand cirque brun. Parmi les besoins à combler, on remarque les importants Marshall à sifflet aux abords des pistes de DH et XC, mais aussi l’accueil des athlètes et des journalistes, suffit de cliquer www.coupedumonde-mtb-msa.com.
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