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Le Guide Michelin fait son entrée au Québec

Désormais, Le Guide Michelin évaluera et présentera les meilleurs restaurants de la province. En effet, les inspecteurs anonymes parcourront le Québec pour sélectionner les établissements qui figureront dans l’édition inaugurale de 2025. La province devient ainsi la 12e destination en Amérique du Nord à rejoindre le Guide Michelin.

Par Juliet Nicolas

Le projet a débuté dans la région de Québec, où une douzaine de cuisiniers talentueux ont sollicité l’aide du maire, Bruno Marchand pour attirer l’attention du fameux guide. Le maire a d’ailleurs apporté son soutien sur ses réseaux sociaux au projet. Ainsi, les organisations touristiques de Québec (DQc), de Montréal (Tourisme Montréal) et du Québec (Alliance de l’industrie touristique du Québec) et le gouvernement ont investi plus de 2 millions $. Cette somme assure la promotion et la commercialisation du Guide Michelin pour trois années.

Historique du Guide Michelin

Le premier Guide Michelin, propriété de la compagnie de pneus du même nom, est publié en France au début du 20e siècle. Il visait à encourager les ventes de pneus en offrant des conseils pratiques aux automobilistes pour l’entretien de leur voiture, ainsi que des recommandations pour se loger et se nourrir. Aujourd’hui, les inspecteurs Michelin parcourent le monde à la recherche des meilleures adresses, proposant une sélection annuelle organisée par confort et prix. Des auberges typiques aux palaces luxueux, des petits bistrots aux tables d’exception, le guide répond à toutes les envies et budgets, devenant ainsi un allié précieux pour les voyageurs. 

Un processus rigoureux et indépendant

L’expertise, l’indépendance et l’anonymat des inspecteurs sont la marque de fabrique du Guide Rouge, garantissant une évaluation équitable et impartiale pour chaque destination. Le processus d’évaluation du guide est aussi extrêmement rigoureux. En effet, ils évaluent les restaurants selon cinq critères universels : qualité des produits, harmonie des saveurs, maîtrise des techniques, personnalité du chef et cohérence des plats. Chaque établissement est visité plusieurs fois par an par différents inspecteurs, et les décisions finales sont prises de manière collégiale. 

Ils attribuent ainsi une, deux ou trois étoiles aux établissements les plus méritants. La sélection Bib Gourmand font la part belle à la bistronomie offrant une cuisine de qualité à prix modérés. L’étoile Verte récompense les restaurants engagés dans des pratiques écologiques et durables. Enfin, la sélection est complétée par les Prix Spéciaux, qui mettent en avant les métiers de la salle ou des cuisines.

En Amérique du Nord, New York a été la première à figurer dans le Guide Michelin en 2005. En ce qui concerne le Québec, la sélection suivra la méthodologie historique du guide, basée sur les cinq critères universels. 

Une scène culinaire québécoise riche 

Toronto et Vancouver possèdent déjà leur Guide Michelin depuis plusieurs années. Il était donc naturel que le Québec rejoigne cette prestigieuse liste grâce à sa scène culinaire riche et diversifiée. La cuisine québécoise se distingue par ses influences internationales et ses plats mettant en valeur les produits régionaux. De plus, la province abrite de grands chefs ainsi que de futurs talents, qui créent des expériences culinaires uniques en mariant tradition et innovation. Cette combinaison de saveurs et de créativité fait du Québec une destination incontournable pour les amateurs de gastronomie.

Un investissement important

En effet, Le Guide Michelin est la référence mondiale en matière de gastronomie. Se voir attribuer ses fameuses étoiles est un rêve pour de nombreux chefs, mais cela ne peut se réaliser que si un critique de Michelin visite leur restaurant.

Pour attirer la prestigieuse marque, les organisations, dont l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, la Ville de Québec, la Ville de Montréal, Destination Québec cité et Destination centre-ville (Montréal) et les gouvernements ont largement investi. L’addition s’élèverait à plus de 2 millions $. A savoir, que ces sommes servent à la promotion et à sa commercialisation du guide. Elles ne sont donc pas versées directement à Michelin. On peut donc espérer de belles retombées économiques et médiatiques pour les restaurateurs et la province.

Les défis pour les restaurateurs

Obtenir une étoile au Guide Michelin apporte une reconnaissance précieuse aux chefs, mais cela s’accompagne également d’une pression accrue. Les attentes des clients deviennent plus exigeantes, poussant les restaurateurs à se réinventer constamment pour maintenir un niveau d’excellence. Pour répondre aux standards élevés, ils doivent renforcer et former leurs équipes. De ce fait, cela entraîne des coûts supplémentaires sans nécessairement augmenter les marges. Rendant ainsi chaque geste et chaque assiette mesurés et calculés. Par conséquent, chaque plat est soigneusement préparé selon des standards précis, assurant ainsi une uniformité tant dans la présentation que dans les saveurs. Cependant, cette uniformité peut aussi, dans une certaine mesure, limiter la créativité des chefs.

Le Québec devient ainsi la troisième destination canadienne, après Toronto et Vancouver, à rejoindre le Guide Michelin. Les restaurants primés par le prestigieux guide seront connus en 2025. Par conséquent, la tournée des évaluateurs a déjà commencé !

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