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Varappe : poésie « de la migrance et de l’exil »

La romancière, nouvelliste et poète Nora Atalla et son livre Varappe. (Photo : Courtoisie)

Dans ce nouveau recueil de poèmes, la romancière, nouvelliste et poète Nora Atalla puise dans ses origines et propose d’ouvrir une fenêtre sur le monde. D’origine gréco-libanaise et franco-géorgienne, l’auteure est née au Caire et a grandi au Québec.  Publié aux éditions Mains Libres, le livre Varappe est paru le 18 septembre dernier.

Par Marie-Ève Groleau

Né d’une écriture de révolte, de dénonciations et de résistance, le livre de Nora Atalla propose une expérience littéraire liant d’abord la vie et la mort. À travers ces thèmes universels ; le lecteur touche à des idées et des émotions profondes propres aux transitions complexes liées à l’exil. Se marient ensuite la temporalité à la mémoire, puis l’enfance et la vieillesse, comme le déracinement qui se retrouvent au cœur du propos. S’en suivent également l’isolement, l’intégration, la haine et l’amour.

Au cours de ses voyages et déplacements entre autres au Honduras, au Congo, au Maroc, en Guyane française, Nora Atalla partage ce qui l’habite viscéralement et l’essence de son travail d’écrivaine.

« Mon expérience de vie, d’avoir été témoin d’injustices, de violences, de souffrances, dans ces pays de sueur, de poussière et de sang, propulse mon écriture comme une dénonciation. Dans cette intention de choisir une posture de résistance, je parle aussi du chaos qui va vers la lumière », a décrit l’auteure.

S’accrocher aux ailes d’un oiseau

Varappe c’est « un mot qui signifie couloir rocheux d’une paroi abrupte. Pour moi, c’est la métaphore de la falaise qui représente nos obstacles à franchir. C’est l’obstacle à enjamber pour la traversée de la vie et la quête de trouver un sol hospitalier, un refuge », a  précisé Nora Atalla.

L’auteur nous partage sa vision de certains pays en guerre et nous offre sa propre fenêtre sur le monde.

« Lorsque nous parlons des pays en émergence, je trouve qu’ils n’émergent pas vraiment. Ils sont engloutis dans la pauvreté, la dictature et l’injustice. Quand je voyage, j’ai envie d’écrire de ces ailleurs loin de nous, nous qui n’avons pas ces contraintes », a poursuivi l’auteure.

« J’ai toujours été intéressée par l’exil et en même temps par la quête identitaire, en traversant les barrières physiques, intérieures ou psychologiques vers le ciel bleu, de briser les barreaux de la cage.  J’ai ce besoin viscéral de dénoncer et peut-être qu’en me libérant moi-même, je pourrai en libérer d’autres », a-t-elle conclu.

Rappelons que Nora Atalla fut nommée artiste de l’année dans la Capitale-Nationale par le Conseil des arts et des lettres du Québec, en 2023. La poète est très active dans les différents événements et réseaux littéraires. Au fil des ans, elle a reçu plusieurs autres prix et reconnaissances, dont le Prix d’Excellence de l’Institut Canadien de Québec pour sa contribution exceptionnelle à la vie littéraire de la ville de Québec. Ses textes ont paru dans plus d’une cinquantaine d’anthologies, de collectifs et de revues littéraires au Québec et à l’étranger, bon nombre d’entre eux traduits en diverses langues.

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