La région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec a enregistré une baisse de l’emploi en septembre, avec 900 personnes de moins à l’emploi par rapport à août, selon Statistique Canada. Depuis avril, le nombre total de postes perdus dans la région s’élève à 17 300.
Par Alexandre Morin
En septembre 2024, l’emploi dans la RMR de Québec a continué de s’ajuster à l’effet des taux d’intérêt élevés et à une croissance démographique marquée.
Selon Émile Émond, économiste principal chez Québec International, cette baisse était anticipée et correspond à une évolution prévue, plutôt qu’à une crise inattendue.
Émile Émond, économiste principal chez Québec International
« Le rééquilibrage du marché est en ligne avec les attentes de stagnation pour 2024 : le nombre moyen d’emplois entre janvier et septembre est stable par rapport à la même période en 2023 ».
Les secteurs les plus touchés par les pertes d’emplois sont la finance et les assurances, l’information, la culture et les loisirs, ainsi que la construction. Cette tendance s’explique notamment par la sensibilité de ces secteurs aux taux d’intérêt élevés, un facteur central dans les pertes d’emplois observées à Québec.
Taux de chômage
Le taux de chômage a augmenté de 0,3 % entre août et septembre, pour atteindre 4,3 % dans la région de Québec. Malgré cette hausse, la RMR affiche toujours l’un des taux les plus faibles au Canada, se classant au quatrième rang.
Par rapport à septembre 2023, le taux de chômage a progressé dans presque toutes les RMR canadiennes. À Québec, il est passé de 2,8 % à 4,3 % (+1,5%), tandis que des hausses plus prononcées ont été enregistrées à Edmonton (+2,8%), Windsor (+2,7 %) et Trois-Rivières (+2,4%).
Dans la RMR de Québec, la hausse du taux de chômage s’explique par un marché de l’emploi affaibli, malgré une croissance démographique notable. Entre septembre 2023 et septembre 2024, la population de la région a augmenté de 13 200 personnes (+1,9 %), alors que le nombre d’emplois a diminué de 8 500 (-1,9 %).
Vieillissement de la population
Bien que l’augmentation de la population ait contribué à la hausse du taux de chômage, M. Émond rappelle que celui-ci demeure relativement bas, se rapprochant du plein emploi.
« Malgré l’atténuation, la rareté de la main-d’œuvre persiste en raison du vieillissement de la population ».
Émile Émond, économiste principal chez Québec International
Par ailleurs, 11 925 postes restent à pourvoir dans la région de la Capitale-Nationale, notamment dans la vente et les services, les affaires, les finances et l’administration, ainsi que le secteur du transport.
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