Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a récemment annoncé une consultation publique pour décider du maintien ou de l’abolition du changement d’heure au Québec.
Par Juliet Nicolas
Cette pratique, instaurée pour économiser l’énergie, est de plus en plus critiquée aujourd’hui pour ses effets néfastes sur la santé et sa pertinence dans le contexte actuel. Pourtant, cette consultation arrive à un moment où d’autres sujets pourraient sembler plus urgents à traiter.
Les avantages et inconvénients du changement d’heure
À l’origine, le changement d’heure est mis en place pour maximiser l’utilisation de la lumière du jour et économiser l’énergie. Cette mesure, cruciale durant la Première Guerre mondiale, est officialisée au Québec dans les années 1940. Elle continue d’être appliquée dans le but de réduire la consommation d’énergie et des coûts associés et offre des soirées plus longues en été.
Cependant, la transition perturbe véritablement le rythme biologique. Des études ont démontré que la perte d’une heure de sommeil au printemps est particulièrement néfaste, provoquant des troubles de la santé, une baisse de la performance scolaire et une hausse des troubles cardiovasculaires. De plus, avec les nouvelles habitudes de consommation d’énergie, l’argument d’économie d’énergie est de moins en moins pertinent.
Certaines provinces et territoires comme la Saskatchewan et le Yukon ont déjà renoncé au changement d’heure. La Colombie-Britannique, quant à elle, a adopté une loi pour instaurer l’heure avancée d’été toute l’année mais attend que les États voisins emboîtent le pas.
Une consultation en ligne… pertinente ?
Le ministre Jolin-Barrette a lancé une consultation en ligne où chaque Québécois peut donner son avis jusqu’au 1er décembre. Pourtant, il est légitime de se demander la raison d’un tel sondage alors que la majorité souhaite déjà l’abolition du changement d’heure.
En outre, il est possible d’y répondre plusieurs fois, ce qui soulève des questions sur la fiabilité des résultats. De plus, même si une majorité se prononce, rien ne garantit que le ministre suivra cette opinion. On peut donc se demander si ce sondage est vraiment pertinent ou s’il s’agit simplement d’une distraction.
L’heure normale ou avancée ?
Une autre question essentielle persiste : quelle heure adopter en permanence ? La science préconise l’heure normale, car elle correspond mieux à notre horloge biologique. L’heure avancée, aussi connue sous le nom de « heure d’été », est en effet conçue pour profiter davantage de la lumière du soir.
Mais cette dernière néglige l’importance cruciale de la lumière matinale pour notre santé et notre bien-être. Le ministre a affirmé que le Québec prendra une décision autonome, indépendamment de l’Ontario et des États-Unis.
En fin de compte, le débat sur le changement d’heure mérite d’être abordé. Toutefois, il serait probablement plus pertinent de se concentrer sur d’autres sujets prioritaires.
Par ailleurs, des initiatives ayant un impact direct sur notre quotidien et notre environnement mériteraient également plus d’attention. En attendant, n’oubliez pas de régler vos montres dans la nuit du 2 au 3 novembre prochain !
que l’on arrete ce changement.