Ils sont cinq. Quatre places disponibles sur le fauteuil. Dans le spectacle Batailles, présenté au Centre de diffusion de théâtre jeunesse Les Gros Becs, deux garçons et trois filles, luttent pour y trouver leur place.
Une critique d’Yves Leclerc ( collaboration spéciale )
Cette création de la compagnie DynamO Théâtre, à l’affiche jusqu’au 3 novembre, aborde le vivre-ensemble et le partage lorsque les ressources deviennent plus rares. Les cinq personnages sont à la recherche d’équilibre et d’un petit coin tranquille.
Batailles, qui s’adresse aux huit à douze ans, se déploie à travers une série de tableaux, accompagnés par une trame sonore et des effets d’éclairages.
Cette pièce de 50 minutes met l’accent sur les mouvements des comédiens et sur des séquences acrobatiques. Il y a des dialogues, mais en petite quantité.
Le ton est lancé lorsqu’un des personnages découvre un fauteuil. Il s’installe dessus et prend ses aises jusqu’à ce que les autres arrivent. Il n’y a pas de place sur le divan.
À partir de ce moment, l’équilibre est brisé. Il y a quelqu’un de trop. Le groupe doit faire des choix. Quelqu’un devra peut-être quitter. Il y aura des batailles et l’on jouera même à la chaise musicale dans la recherche de solutions.
« La démocratie, c’est un peu compliqué », lance un des personnages.
Ludique
Le jeu des comédiens est très physique et constitué de contorsions, d’acrobaties et de pirouettes sur et autour du sofa.
Les segments sont rythmés et amusants. La dernière bataille, au ralenti et avec des sonorités de percussions et de claviers, est fort réussie.
Une scène de désolation qui amène les personnages à réaliser l’importance d’être ensemble, de se soutenir et de s’entraider.
Ils se questionnent, tout à coup, sur ce qu’ils vont laisser aux suivants, dans une humanité où tout le monde se tape dessus.
On s’adapte et l’on s’amuse avec le sofa. L’entraide est de mise. On souligne la richesse d’être ensemble.
Batailles est une œuvre dynamique et bien tournée. C’est ludique, amusant, rythmé et le message d’entraide est livré sans être moralisateur.
Crédit photo Sophie Boivin
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