Harold est un garçon turbulent qui fait souvent à sa tête. Propulsé dans le ciel, au-dessus des nuages, il trouvera, au contact d’un étrange chef d’orchestre, plus grand que nature, une façon de canaliser ses débordements d’énergie.
Une critique d’Yves Leclerc (Collaboration spéciale) (images de Sophie Boivin)
Nouvelle création du Théâtre des confettis, Les musiciens de l’orage est à l’affiche jusqu’au 24 novembre, au Centre de diffusion de théâtre jeunesse Les Gros Becs.
Harold revient de l’école. Il a énormément d’énergie en lui. Il frappe un peu partout avec de petites branches d’arbres et perturbe le voisinage.
Une fois à l’intérieur de l’immeuble où il habite, avec sa mère, il sera happé par un orage qui gronde dans le ciel.
Au-dessus des nuages, un étrange chef d’orchestre, monté sur des échasses, l’accueille et lui propose de faire partie de son ensemble musical. Harold essaie plusieurs instruments. Ça ne fonctionne pas, jusqu’à ce qu’il essaie les percussions.
Adaptation de l’album jeunesse de Céline Person et Juliette Barbanègre, Les musiciens de l’orage se déploie à travers un croisement de plusieurs disciplines artistiques. On retrouve du théâtre, de la musique, du jeu physique, des jeux d’ombres, des projections et la présence de marionnettes.
La mise en scène de Marianne Marceau et de Maxime Robin est diversifiée, inventive et divertissante. C’est réussi et c’est assurément le point fort de cette proposition de 45 minutes qui s’adresse aux cinq à huit ans.
Le chef, monté sur des échasses, personnifié par Frédérique Bradet, est tout à fait impressionnant. Oui, en raison de sa grandeur, mais aussi par la fluidité de ses déplacements.
Lors de certaines séquences, les jeunes spectateurs peuvent voir certaines pièces d’un immeuble, comme s’ils étaient au dessus. Harold, joué par Antoni Castonguay, brise, à certains moments, le quatrième mur pour aller récupérer des instruments de musique qui sont dans les gradins.
Lors de la représentation de mercredi dernier, le jeune public réagissait et a offert un moment fort amusant, saluant l’arrivée d’Harold, traversant les nuages, par quelques « salut monsieur ».
Les musiciens de l’orage aborde l’impulsivité, l’expression des émotions, les actions et leurs répercussions et ce qu’on peut faire afin de mieux contrôler ses débordements d’énergie.
Le chef s’exprime principalement avec de courtes phrases en italien, quelques mots en français et des tonalités qui compliquent un peu la tâche du jeune public, côté compréhension.
Au-delà de ce petit élément de confusion, Les musiciens de l’orage est une proposition divertissante. Ça bouge, il y a de la musique, du rythme et un croisement inventif de plusieurs disciplines artistiques qui devient la grande force de cette production montée à Québec.
Crédit photo : Sophie Boivin
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