Le Jamais Lu Québec révèle les auteurs de la relève

Du 11 au 14 décembre se tenait le festival littéraire Jamais Lu Québec dans le quartier Saint-Roch. Lors de sa soirée phare de l’Accélérateur de particules, la lecture de quatre extraits de textes en chantier a révélé la voix d’auteurs de la relève.

Par Estelle Lévêque

La soirée de l’Accélérateur de particules du Jamais Lu Québec fût une fois de plus une franche réussite. Présentée deux soirs de suite pour permettre à un plus grand nombre d’y assister, la soirée a affiché salle comble le vendredi comme le samedi.

C’est à la Charpente des Fauves que le festival tenait cette 13e édition. Rassemblé au sous-sol du lieu culturel du quartier Saint-Roch, le public a assisté à quatre lectures, interprétées par des comédiens et auteurs remontés à bloc. D’une durée de vingt minutes de lecture chacun, les extraits ont mené les auditeurs dans quatre univers distincts.

Bars lesbiens et jeux vidéo

Ainsi, la soirée de l’Accélérateur de particules a débuté avec Peut-être suffirait-il du mot lesbienne écrit quelque part ? interprété par les auteures elles-mêmes. En effet, Gabrielle Morin, Myriam Lenfesty et Clara Vecchio ont dévoilé au public leur projet commun autour de l’histoire des bars lesbiens de la ville de Québec. Signé d’authenticité, d’humour et de militantisme, le texte du trio s’inscrit dans une démarche visant à recréer un espace festif et sécuritaire pour la communauté lesbo-queer. Une plongée dans les doutes, les réalités et la mise en action des auteurs, prometteuse pour la suite du projet.

Puis, le public a pu découvrir un extrait du texte Le Tiers-Lieu, de Gabriel Sénéchal. Interprété par Lé Aubin, Valérie Boutin, Charlie Cameron-Verge, Margo Ganassa et Emmanuel Pelletier-Michaud, l’œuvre nous plonge dans l’univers des jeux vidéo. Dans Le Tiers-Lieu, l’auteur dresse un portrait des gamers qui balaie les stéréotypes et révèle l’humanité au cœur de chacun des personnages. La plume nuancée, touchante et amusante qui signe le texte a été mise en lecture par Olivier Arteau.

Transmission et rapport au travail

Dans un tout autre univers, le public a ensuite pu découvrir un extrait de Charnier de Marie Tan. Interprété par l’auteure et Emmanuelle Lê Phan, Charnier est un monologue poétique évoquant la transmission intergénérationnelle de traumatismes liés à la guerre. Dirigée par Natalie Fontalvo, la lecture donne un aperçu de la signature de Marie Tan, qui aborde avec sensibilité et profondeur les histoires brisées par les silences.

Pour finir, l’Accélérateur de particules a permis au public de découvrir un extrait de Restructuration, de Paul Fruteau De Laclos. En jouant avec l’absurde, le texte plonge dans le monde du travail et des employés de bureau. Signé d’un sens de l’observation aguerri, Restructuration questionne notre rapport à la hiérarchie, le manque de sens et un système qui s’essouffle. Mis en lecture par Guillaume Pepin, la comédie de Paul Fruteau De Laclos a bénéficié de l’interprétation de Hubert Bolduc, Valérie Boutin, Gaïa Cherrat Naghshi, Jean-Michel Girouard, Marie-Pier Lagacé, Annabelle Pelletier Legros.

Pour en savoir plus sur le Jamais Lu Québec, consulter le lien suivant.

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