Le maire de Québec, Bruno Marchand, dresse un bilan positif de son année 2024 à la tête de la Ville.
Il estime que les plus grandes réussites de son administration cette année concernent la sécurité publique, le logement et la lutte contre l’itinérance.
Par Alexandre Morin
Ajout de policiers et de pompiers, record de mises en chantier de logements, notamment des logements sociaux, augmentation du financement pour lutter contre l’itinérance, le tout avec une fierté affirmée par le maire quant à la saine gestion financière de la Ville : lors d’une entrevue de fin d’année avec le Carrefour, Bruno Marchand a réitéré sa volonté de maintenir le cap en 2025.
Vision à long terme
Après trois ans au pouvoir, le maire affirme que son choix, dès le début de son mandat, de privilégier une vision à long terme plutôt que des mesures ponctuelles aux résultats rapides, porte ses fruits aujourd’hui.
Il cite en exemple la transformation et le réaménagement de plusieurs rues. Selon lui, ces changements, comme l’ajout de saillies de trottoir, améliorent la sécurité des piétons en réduisant la distance à traverser et en ralentissant la vitesse des véhicules.
« C’est énorme quand on transforme une ville comme ça, parce que qu’est-ce que ça fait ? Ça fait plus de piétons sur le chemin, plus de piétons c’est quoi ? C’est plus de gens qui arrêtent dans les commerces locaux », explique Bruno Marchand pour illustrer les bienfaits des réaménagements urbains effectués par son administration.
À court terme, les travaux avaient suscité du mécontentement, mais maintenant que les résultats sont visibles, les résidents se disent satisfaits des améliorations apportées par la Ville, affirme le maire.
La santé
Toutes les mesures mises en place par l’administration Marchand pour faciliter la vie des piétons, comme le déneigement accru des trottoirs, le réaménagement de certaines rues pour les élargir ou l’ajout de traverses piétonnes, visent non seulement à garantir la sécurité, mais aussi à promouvoir la santé.
« Une ville peut offrir la santé ».
Bruno Marchand, maire de Québec
Pour le maire de Québec, offrir une ville où l’on peut marcher en toute sécurité, ainsi que des alternatives à la voiture solo, contribue non seulement à améliorer la qualité de l’air, mais relève également de la prévention et de l’amélioration du bien-être collectif.
« Je suis vraiment content de ce qu’on a fait dans Limoilou, on augmente la canopée, on augmente la végétation, on augmente la captation d’eau de pluie […] honnêtement, ça fait un beau Limoilou ».
Bruno Marchand, maire de Québec
« On déneige les trottoirs plus rapidement qu’avant […] ça permet à des personnes âgées de sortir de chez elles, et on sait que l’isolement, quand tu ne sors pas de chez toi, c’est pire que l’obésité ou la cigarette », illustre-t-il pour démontrer qu’une ville peut jouer un rôle important en matière de santé.
Itinérance zéro : le maire y croit toujours !
Plus que jamais, le maire de Québec reste convaincu de l’importance de viser l’itinérance zéro. Malgré la hausse du phénomène au cours des dernières années, Bruno Marchand considère cela comme une raison de plus d’adopter cette vision, s’appuyant notamment sur l’exemple de la Finlande, qu’il cite régulièrement.
« L’exemple finlandais est probant, ils sont en train de gagner la Coupe Stanley. On pourrait faire la même affaire », rêve le maire qui ajoute que pour y parvenir, le gouvernement du Québec devra répondre présent et assumer sa part de responsabilité. « On a besoin que le premier ministre s’engage, on a besoin de plus de ressources », ajoute-t-il.
Le maire met en avant le travail de son administration en partenariat avec le CIUSSS pour ouvrir davantage de centres de répit, ainsi que son engagement à construire plus de logements sociaux dans la région. Ces initiatives reflètent les actions qu’il entend poursuivre en 2025 pour atteindre son objectif.
Il souligne également avoir triplé le financement destiné à réduire l’itinérance depuis son entrée en fonction.
« L’itinérance, c’est la responsabilité du gouvernement du Québec. On s’y implique, mais elle est plus grande que nature […] On demande au gouvernement du Québec d’en faire plus ».
Bruno Marchand, maire de Québec
Saint-Roch : le centre d’injection supervisé a sa place
Bruno Marchand rejette les accusations d’avoir abandonné le quartier Saint-Roch, confronté à de nombreux défis depuis son entrée en poste. Il assure que 2025 sera une année prometteuse pour le secteur et réaffirme l’engagement de son administration à collaborer avec les citoyens et les commerçants.
Malgré les enjeux liés à l’itinérance, il promet de continuer à travailler pour préserver et renforcer le dynamisme du quartier.
« On n’abandonne pas Saint-Roch, on ne l’a pas abandonné, puis on ne l’abandonnera pas ».
Bruno Marchand, maire de Québec
Le maire réaffirme que le centre d’injection supervisé, situé dans le quartier et critiqué par certains commerçants et résidents comme un vecteur de méfaits, a pleinement sa place. Tout en reconnaissant la nécessité d’atténuer les impacts qu’il engendre dans le secteur, il souligne que ce centre demeure essentiel pour réduire les conséquences de la consommation, tant pour les usagers que pour les résidents.
En 2025, Bruno Marchand entend poursuivre les actions amorcées depuis le début de son mandat, avec une vision axée sur le long terme. Que ce soit en matière de sécurité, de logement ou de lutte contre l’itinérance, le maire affirme vouloir maintenir le cap pour relever les défis auxquels Québec est confrontée.
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