Après les réseaux du patrimoine mondial et des villes de littérature de l’UNESCO, la Ville de Québec dépose sa candidature pour devenir une région de biosphère de l’UNESCO.
Par Estelle Lévêque
Les régions de biosphère, aussi appelées réserves de biosphère ailleurs dans le monde, sont des territoires reconnus par l’UNESCO comme étant des « lieux d’apprentissage du développement durable ». Ces régions, dont le Mont-Saint-Hilaire, Charlevoix, Lac Saint-Pierre et Manicouagan-Uapishka, au Québec, ont pour mission de trouver « des solutions locales innovantes pour que les humains et la nature puissent prospérer ensemble ».
Aujourd’hui, la Ville de Québec annonce qu’elle déposera, d’ici la fin du mois, sa candidature pour devenir une région de biosphère de l’UNESCO. Cette annonce s’inscrit dans la lignée de l’engagement pris par la municipalité lors de la COP15, en décembre 2022.
Pour un triangle social, économique et environnemental
« En visant le titre de région de biosphère, nous affirmons notre volonté d’occuper ce territoire qui nous est prêté avec le souci constant d’en assurer la pérennité pour les générations futures », a déclaré Bruno Marchand. « Cette désignation permettra non seulement d’accroître notre capacité à concilier le développement des communautés, la croissance économique et la préservation de l’environnement, mais également de faire la promotion d’un modèle de durabilité en milieu urbain. »
Aux yeux du maire de Québec, ce titre représenterait de nombreuses opportunités pour la ville. En plus de l’engagement pour la biodiversité du territoire et ses ressources naturelles, M. Marchand valorise les opportunités d’affaires et économiques étroitement liées au développement durable.
« Est-ce que ça veut dire qu’on ne fera plus de développement ? Évidemment pas. Accueillir dans cette ville plus de gens, c’est un souhait. Densifier doucement, c’est aussi un souhait. Et protéger la nature ça se fait aussi de la même façon. Ça n’est pas une concurrence des uns contre les autres. »
Bruno Marchand, maire de la Ville de Québec.
L’appui de la Nation Wendat
En conférence de presse, le maire Marchand a annoncé la nouvelle aux côtés de M. Yves-Gérard Méhou-Loko, secrétaire général de la Commission canadienne pour l’UNESCO, et de M. Pierre Picard, Grand Chef de la Nation Wendat.
« La Nation Wendat est fière d’appuyer la candidature de la Ville de Québec, située sur notre magnifique territoire, le Nionwentsïo, et avec qui nous entretenons une relation privilégiée depuis plus de 400 ans. La préservation, la conservation, la valorisation et le développement harmonieux et respectueux du territoire relèvent d’une responsabilité partagée, mais devra toujours être assumée dans le respect de nos droits et de nos intérêts. »
M. Pierre Picard, Grand Chef de la Nation Wendat.
En obtenant la désignation de Région de biosphère de l’UNESCO, la Ville de Québec s’engagerait dans plusieurs missions :
- Préserver la biodiversité, valoriser l’utilisation durable des ressources naturelles et conserver la diversité culturelle;
- Bâtir des sociétés, des économies et des habitats humains prospères;
- Soutenir le développement durable par la recherche, le suivi, l’éducation et la formation;
- Favoriser la réconciliation avec les peuples autochtones (au Canada).
L’UNESCO dévoilera sa décision pour cette candidature à l’été 2026.
Le Réseau mondial des réserves de biosphère comprend actuellement 759 régions de biosphère dans 136 pays. Environ 257 millions de personnes y vivent. Le Canada en compte 19, dont quatre au Québec : Mont-Saint-Hilaire, Charlevoix, Lac Saint-Pierre et Manicouagan-Uapishka.
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