Augmentation de 38 % des mises en chantier dans la région de Québec en 2024

Les données publiées par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) montrent une forte reprise des mises en chantier dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec en 2024. 

Avec une hausse de 38 %, la région dépasse désormais légèrement les niveaux d’avant la pandémie, bien qu’ils restent en deçà des sommets atteints durant celle-ci.

Par Alexandre Morin 

Un total de 6 905 nouveaux logements, tous types confondus, ont été mis en chantier à Québec en 2024.

Lévis a connu une augmentation plus marquée que la ville de Québec, contribuant à cette croissance régionale. À l’échelle provinciale, les mises en chantier ont progressé de 25 %, un rebond significatif après la baisse de 32 % observée en 2023.

En comparaison

En comparaison, la RMR de Montréal n’a enregistré qu’une hausse de 15 % en 2024, consolidant un recul relatif dans sa part des mises en chantier provinciales, passée de 48 % en 2021 à 36 % en 2024.

« Les centres urbains du Canada ont connu une hausse des mises en chantier d’habitations en 2024 par rapport à l’année dernière, ce qui représente la troisième année la plus élevée jamais enregistrée ».

Mathieu Laberge, économiste en chef et premier vice-président, Connaissance du marché à la SCHL

À noter que la majorité des nouvelles constructions au Québec étaient des logements locatifs (80 %), contrairement au reste du Canada où les types de logements sont répartis de manière plus équilibrée.

Ce redressement dans la RMR de Québec reflète une dynamique régionale qui contraste avec le ralentissement observé dans d’autres provinces comme l’Ontario et la Colombie-Britannique.

Immigration

Selon les nouvelles données de l’Institut de la statistique du Québec, la population de la Capitale-Nationale a atteint 812 300 habitants au 1er juillet 2024, enregistrant une croissance de 2,4 %, soit la plus forte depuis que les données sont disponibles en 1986-1987.

Cette performance exceptionnelle place la région au deuxième rang des régions québécoises pour la vigueur de sa croissance démographique, derrière Montréal.

Malgré un solde naturel négatif avec 343 décès de plus que de naissances, la région a compensé cette perte grâce à un solde migratoire externe impressionnant de 18 284 nouveaux arrivants.

Cette augmentation record s’explique principalement par l’immigration temporaire, largement alimentée par les travailleurs et étudiants étrangers, qui a contribué plus fortement que l’immigration permanente à la dynamique démographique.

Malgré la hausse notable des mises en chantier, il demeure incertain que ces efforts suffisent à répondre pleinement à la croissance démographique exceptionnelle de la région. Avec une augmentation record de la population, en grande partie attribuable à l’immigration, la pression sur le marché immobilier pourrait continuer de croître, laissant planer des doutes sur la capacité à combler efficacement les besoins en logements dans les années à venir.

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