La fermeture des entrepôts d’Amazon au Québec a ébranlé la province, laissant des milliers de travailleurs dans l’incertitude. En réaction, l’opposition officielle demande une réévaluation urgente de la relation entre le gouvernement Legault et les géants technologiques étrangers.
Par Juliet Nicolas
Le 22 janvier 2025, Amazon a annoncé la fermeture de ses installations au Québec, une décision qui entraînera au total près de 3500 pertes d’emplois. Officiellement, cette décision s’inscrit dans un contexte de réorganisation mondiale visant à réduire les coûts et à optimiser les infrastructures. Toutefois, cette décision ne serait pas étrangère à la demande récente de syndicalisation des travailleurs. Par ailleurs, Amazon a indiqué qu’elle reviendrait à un modèle de livraison par des tiers, soutenu par des petites entreprises locales.
Préoccupations de l’Opposition
Frédéric Beauchemin, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie, appelle le gouvernement Legault à réévaluer sa relation avec les géants technologiques étrangers. Il souligne que la fermeture des entrepôts d’Amazon au Québec, qui laisse des milliers de personnes dans l’incertitude, doit inciter le gouvernement à agir. Beauchemin réclame des mesures pour réévaluer l’utilisation de la plateforme Amazon et favoriser l’achat local. Il insiste également sur la nécessité de revoir les contrats pour l’hébergement de données consentis à Amazon, afin de permettre aux entreprises locales de croître et de participer aux contrats gouvernementaux.
La protection des données personnelles hébergées chez des géants du web comme Amazon inquiète également Beauchemin. Il demande au gouvernement Legault de rassurer les Québécois et de fournir des garanties claires que ces données ne seront consultées que par le gouvernement du Québec. Pour l’opposition officielle, il est impératif de revoir l’utilisation de la plateforme Amazon. Il est également essentiel de favoriser l’achat au Québec et de réviser les liens d’affaires avec Amazon. Il est crucial de planifier une stratégie pour la croissance des entreprises québécoises dans l’infonuagique. Enfin, il est nécessaire de rassurer les Québécois sur la protection de leurs données personnelles.
Un modèle économique à repenser
La fermeture des entrepôts d’Amazon au Québec impacte durement de nombreuses familles. Cette situation révèle les faiblesses de notre modèle économique et la dépendance excessive aux géants comme Amazon.
En privilégiant ces grandes entreprises, nous fragilisons nos commerçants locaux qui ne peuvent pas rivaliser avec les prix et la logistique d’un géant mondial. Par exemple, les petites librairies, épiceries et boutiques artisanales souffrent particulièrement. Cette concurrence déloyale affaiblit notre économie locale et prive nos commerces de revenus essentiels.
Favoriser les entreprises locales
Pour soutenir notre économie, il est crucial de promouvoir la croissance des entreprises québécoises dans tous les secteurs, y compris l’infonuagique, et de protéger les données personnelles des citoyens. Amazon souhaite revenir à un modèle de livraison par des tiers, soutenu par de petites entreprises locales. Cependant, il est essentiel d’examiner la durabilité et l’impact à long terme de ce modèle.
Bien que permettre à certaines petites entreprises locales de bénéficier de contrats avec Amazon soit une perspective intéressante, cela peut créer une dépendance économique dangereuse. Ces entreprises deviendraient vulnérables aux décisions d’Amazon, compromettant leur stabilité. Nous devons veiller à ce que ces opportunités n’affaiblissent pas la diversité et la résilience de notre économie locale. Encourager des partenariats diversifiés et soutenir les initiatives locales indépendantes est donc crucial.
La concurrence d’Amazon présente des défis pour notre économie locale, en particulier pour les petites entreprises et les emplois locaux. Il est pertinent de considérer les effets de nos achats massifs sur la plateforme et de réfléchir à leur impact sur notre société. En diversifiant nos habitudes de consommation et en soutenant les commerces locaux, nous pouvons contribuer à une économie plus équilibrée et résiliente. Bénéfique à long terme, pour notre communauté et l’environnement.
Le problème est simple, nous sommes une province de syndiqueux qui ne favorise pas les grosses entreprises à venir s’installer ici et pour ce qui est de l’achat local, les produits sont généralement plus cher et avec l’économie actuel et les gouvernements qui nous surtaxes, les gens vont au moins cher. C’est plutôt le modèle Québécois qu’il faut changer