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Économie de Québec en 2025: regain d’optimisme … mais (1/2)

M. Carl Viel, président-directeur général de Québec International, Mme Caroline Roy, vice-présidente et associée chez Léger, Mme Marie-Josée Morency, présidente-directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis, M. Éric Marquis, président de la Jeune Chambre de commerce de Québec saison 24-25 et M. Frédérik Boisvert, président et chef de la direction de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (Crédit photo: Page Fb Québec International)

La firme de sondage Léger dévoilait, ce mercredi 29 janvier, la 15e édition de son sondage Conjoncture, qui évalue l’indice de confiance des dirigeants d’entreprises à travers divers indicateurs.

Si certaines données laissent entrevoir un certain optimisme quant à la situation des entreprises de la région en 2025, un enjeu majeur vient tempérer cet élan : Donald Trump.

Par Alexandre Morin 

Sans remettre en cause le travail de la firme de sondage Léger, le sondage Conjoncture 2025 présente une lacune majeure. Les données ont été recueillies auprès des entreprises de la région entre le 11 novembre et le 1er décembre, une partie significative d’entre elles ayant été collectée avant l’annonce de Donald Trump sur l’imposition de droits de douane au Canada.

Cette annonce change complètement la donne, rendant l’optimisme des entrepreneurs mesuré dans le sondage hautement discutable. Étant donné l’ampleur d’une telle mesure, il est légitime de s’interroger sur la portée des chiffres avancés. 

« Lorsqu’on fait un sondage, il est dans le temps au moment où on le fait […] Lorsqu’on regarde les résultats, on voit quand même déjà l’effet de M. Trump », a expliqué Carl Viel, président-directeur général de Québec International. « Depuis le début janvier, d’autres organisations ont fait des sondages et, quand on regarde […], on arrive exactement au même résultat, c’est-à-dire que les entreprises canadiennes sont résilientes », a-t-il ajouté.

Optimisme 

Ainsi, selon le sondage Conjoncture 2025, 67 % des gestionnaires de la région prévoient une année favorable pour leur activité en 2025, une hausse de 10 % par rapport à 2024.

Cet optimisme s’explique en partie par un effet inflationniste moins marqué. En effet, l’inflation a touché une proportion légèrement inférieure d’entreprises qu’en 2023, soit 86 % contre 94 % lors de la précédente mesure.

« En 2024, 72% des entreprises de la région ont été contraintes de réduire leurs marges de profits ou de hausser leurs prix ». 

Sondage Conjoncture 2025

Quant aux répercussions de l’inflation, 15 % des gestionnaires d’entreprises estiment qu’elle n’aura aucun impact sur leur organisation en 2025, comparativement à seulement 5 % à la même période l’an dernier.

Les défis 

Les principaux défis et inquiétudes des entreprises pour 2025 portent sur le coût des opérations et la situation économique aux États-Unis.

En effet, 23 % des entreprises affirment que les mesures protectionnistes américaines représentent leur principale inquiétude pour 2025, une hausse de 14 % par rapport à 2024. Rappelons que les données ont été collectées avant la première menace tarifaire du président américain.

La rareté de la main-d’œuvre ressort une fois de plus dans les résultats de Conjoncture 2025 comme un facteur susceptible d’affecter la rentabilité des secteurs d’activité, 48 % des répondants affirmant en subir les effets.

« Le recrutement international reste assurément une solution à long terme. En effet, l’immigration, qu’elle soit temporaire ou permanente, est essentielle pour combler les besoins en main-d’œuvre », a affirmé la présidente-directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis, Marie-Josée Morency. 

Transformation numérique et robotisation

Alors que la recherche et le développement était autrefois la priorité des entreprises, elle se retrouve cette année au même niveau que la transformation numérique, l’automatisation et la robotisation en matière d’investissements.

En 2025, 49 % des gestionnaires prévoient investir en robotisation, comparativement à 42 % en 2024.

Si le sondage Conjoncture 2025 révèle un regain d’optimisme chez les entreprises de la région, il met aussi en lumière des incertitudes majeures. Entre l’impact des mesures protectionnistes américaines, la rareté de la main-d’œuvre et l’évolution des priorités en matière d’investissements, l’année à venir s’annonce pleine de défis. Reste à voir si la résilience des entreprises suffira à maintenir cet élan positif.

Le gouvernement est-il un allié ou un frein au développement des entreprises d’ici ? Découvrez la réponse dans la deuxième partie !

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