« Salut nazi » : Respect citoyens dénonce l’intimidation du maire Marchand

Dans l’affaire impliquant la citoyenne Vicky Lépine, accusée de façon surprenante par le maire Bruno Marchand d’avoir fait un « salut nazi » lors d’une séance du conseil municipal, le parti Respect citoyens dénonce une forme d’intimidation qui mine le processus démocratique.

Par Alexandre Morin 

« Comment les citoyens peuvent être intéressés à se présenter au conseil de ville s’ils se font traiter de cette façon-là ? » demande d’entrée de jeu Stéphane Lachance, représentant et aspirant chef de Respect citoyens.

À la surprise générale, le maire Marchand a braqué les projecteurs sur une citoyenne qui, en imitant un geste précédemment posé par le conseiller Pierre-Luc Lachance, levait la main à chaque énumération des actions qu’elle avait réalisées dans son quartier.

Mais pour le maire, le geste de la citoyenne posait problème : bras trop levé ? Main trop ouverte ? On l’ignore, mais il a refusé que son équipe réponde à sa question, affirmant qu’elle venait de faire un « salut nazi ».

« Là, depuis l’histoire de Elon Musk, on est rendu qu’on met le salut nazi à toutes les sauces […] Quand on connaît vraiment l’histoire du nazisme, avant de commencer à parler de nazisme, ça implique beaucoup de choses qui sont très graves ».

Stéphane Lachance, représentant et aspirant chef de Respect citoyens

« Ça initie une ambiance d’intimidation, les gens vont y penser deux fois avant de se présenter au micro », affirme M. Lachance, qui dénonce la méthode cavalière du maire. Il estime qu’il faut cesser de voir du nazisme à toutes les sauces, n’importe quand et n’importe où.

Il ne croit évidemment pas que Mme Lépine ait posé un geste haineux, comme le laisse sous-entendre le maire.

Le parti réclame des excuses 

Ce matin, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Stéphane Lachance a réclamé des excuses publiques du maire de Québec. Ce dernier a refusé d’en faire cet après-midi.

M. Lachance explique cette décision en affirmant : « M. Marchand y’en a rien à foutre des citoyens. » « Lui possède la connaissance absolue, puis faites ce que je vous dis, je sais ce qui est bon pour vous, puis le reste, je veux rien savoir », imite-t-il, soulignant que depuis le début de son mandat, il n’a jamais vu le maire s’excuser ou prendre le blâme.

« Moi, en tout cas, ça fait partie de mes valeurs, si je me trompe, je le dis », ajoute-t-il.

M. Lachance affirme avoir pris contact avec Mme Lépine et lui avoir offert son aide, notamment en mettant à sa disposition des membres du parti possédant des compétences en droit, au cas où elle envisagerait des démarches contre le maire.

On peut dire que, pour un mouvement qui a marqué les années 30-40, le nazisme fait encore couler beaucoup d’encre à Québec, avec un maire qui y fait souvent références ces derniers temps.

Bref, à Québec, mieux vaut marcher les bras bien baissés !

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