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Les trois petits vieux qui ne voulaient pas mourir

Crédit: Sophie Boivin

Apprivoiser la mort avec légèreté et humour

Une critique d’Yves Leclerc (Collaboration spéciale)

Ils sont trois, ils sont très âgés et ne veulent pas mourir. À l’affiche jusqu’au 16 février, la nouvelle pièce qui vient de prendre l’affiche aux Gros Becs aborde avec humour et beaucoup de délicatesse la mort.

Les trois petits vieux qui ne voulaient pas mourir s’adresse aux enfants de sept à 12 ans. Cette production de la compagnie québécoise Théâtre du Fret, qui allie jeu masqué et jeu clownesque, a été jouée un peu partout au Québec, au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard, depuis sa création en 2016. Il s’agit d’une traduction d’un texte de la dramaturge néerlandaise publié en 2005.

Ernest, Stanislas et Désiré, trois vieux, ont toute une bonne surprise, un bon matin, lors de leur réveil. Une enveloppe, dans leur boîte aux lettres, leur indique que cette journée sera la dernière de leur vie.

« Mais on a encore plein de choses à faire », lance un des trois personnages.

« Nous allons vivre éternellement », fait savoir un des trois compagnons, convaincu que la mort ne les atteindra jamais.

Vania Beaubien, Isabelle Rancier et Alexandre L’Heureux personnifient, avec beaucoup de réalisme, Ernest, Stanislas et Désiré. Les gestes et les mouvements des trois acteurs, qui portent des demi-masques, sont fidèles à ceux des gens qui sont très âgés.

Dédramatiser la mort

Après avoir rigolé et retourné la lettre à son expéditeur, le trio poursuit ses activités comme si de rien n’était. Ils font de la musique, parlent d’aller escalader une montagne et vont prendre le thé à l’extérieur.

Malgré leur enthousiasme, les petits signaux se pointent à l’horizon. Le cœur qui s’emballe tout à coup. La mort se dévoile et montre qu’elle n’est pas très loin.

Est-ce qu’ils ont eu une belle vie? Est-ce qu’ils ont connu l’amour? Où iront-ils lorsque leurs cœurs auront cessé de battre? Les questions font surface. Les réponses sont franches et sans détour.

Jamais, tout au long des 55 minutes de la pièce, on sombre dans la noirceur et les douleurs entourant la mort qu’on dédramatise. L’humour est présent, tout comme une douce folie.

Comme lors d’un segment, lorsqu’ils rendent hommage à la théière qu’ils viennent de casser et dont la vie est terminée. Ernest, Stanislas et Désiré réinterprètent l’air classique Ave Maria avec de nouvelles paroles, qui, tout à coup, se transforme en une nouvelle version de Bohemian Rhapsody de Queen. Pas certain que les jeunes de sept à 12 ans vont faire le lien.

Lentement, ils apprivoisent leur fin de vie. Ils sont prêts à y faire face. Quelques secondes après la fin de la pièce, les acteurs reviennent sur les planches et retirent leurs masques. Un clin d’œil fort sympathique et qui permet de voir leurs visages et qu’ils ne sont pas si vieux que ça.

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