Publicité
Publicité pour la résidence La Champenoise

Fiscalité et coûts d’exploitation : Québec plus compétitive que ses consœurs 

La Ville de Québec occupe le premier rang des grandes villes québécoises en matière de compétitivité fiscale, selon une étude indépendante réalisée par la firme KPMG.

Pour le maire, ces résultats reflètent la gestion rigoureuse des finances publiques par son administration, lui ayant permis de limiter la hausse des taxes sous le taux d’inflation.

Par Alexandre Morin 

Alors que le discours médiatique met surtout l’accent sur les récentes fermetures de commerces et alimente l’idée que les taxes élevées rendent les affaires difficiles à Québec, les résultats de l’étude de la firme KPMG ont de quoi surprendre.

En effet, Québec se classe au premier rang des grandes villes de la province en matière de compétitivité, avec des charges liées au loyer et à l’imposition plus faibles que celles des autres villes comparables au Québec.

« Un des facteurs […] c’est qu’on a maintenu la hausse de taxes bien inférieure à l’inflation de près de 5 points depuis 4 ans », a expliqué le directeur général de la Ville, précisant ainsi l’un des éléments ayant contribué à placer Québec au deuxième rang des villes canadiennes en matière de compétitivité.

« La Ville de Québec arrive au 6e rang [des grandes villes canadiennes] en matière de charges liées à l’imposition foncière, celles-ci s’élevant à 3,90$ par pied carré ». 

Source: KPMG

L’étude comparative a analysé les cinq plus grandes villes du Québec et dix villes canadiennes sélectionnées selon leur répartition géographique et leur taille.

De bonnes nouvelles 

« Il y a des gens qui vont répéter que ça va mal à Québec, puis ça va mal pour faire des affaires alors qui n’en est rien », a lancé Bruno Marchand lors d’un point de presse, où il s’est réjoui des résultats de l’étude.

Lors de la précédente étude de KPMG sur la compétitivité des villes, Québec occupait le 11e rang pour l’impôt foncier des entreprises. Quatre ans plus tard, Québec se classe désormais au 6e rang au Canada et au premier rang au Québec.

« J’en suis très fier, on s’est battu pour ça […] c’est pas simple de limiter la croissance des taxes, parfois 3 points en dessous de l’inflation ». 

Bruno Marchand, maire de Québec
Source: KPMG

Si le maire reconnaît qu’il y a eu des hausses de taxes à Québec, les données de KPMG s’expliquent notamment par une hausse cumulative des taxes non résidentielles de 19,3 % depuis 2015, soit 5,2 points de moins que la moyenne canadienne, établie à 24,5 %.

Selon lui, cet écart, combiné notamment au contrôle de la dette et des finances publiques, explique l’amélioration de la compétitivité de Québec au cours des quatre dernières années.

« C’est une excellente nouvelle. Il faut que nos entreprises bénéficient d’un écosystème hyper compétitif sur l’ensemble de l’œuvre », a déclaré Bruno Marchand, soulignant qu’à Québec, plusieurs facteurs, dont le logement et les coûts de main-d’œuvre, sont plus abordables qu’ailleurs au Canada.

Transport

Si Québec se distingue par ses plus faibles coûts fiscaux et d’installation comparativement à ses consœurs canadiennes, elle se classe moins bien en matière de transport, occupant le 9e rang pour les coûts qui y sont reliés. 

Selon la Ville, l’éloignement de Québec par rapport aux grands centres comme Montréal explique le coût plus élevé du transport de marchandises, qui doivent transiter par le port de la métropole avant d’arriver ici. 

Une des solutions envisagées pour améliorer la compétitivité du secteur serait d’augmenter la manutention de conteneurs au port de Québec.

« Ça donne de l’eau au moulin, à tout projet qui va nous permettre d’améliorer la logistique de transport », a commenté le maire au sujet de la compétitivité en matière de transport, tout en réaffirmant son ouverture au projet de terminal de conteneurs de l’entreprise QSL.

« Il faut que des entreprises comme Simons et Tanguay, qui livrent à partir d’ici, ça puisse se faire facilement », a-t-il ajouté. 

Jackie Smith 

Jackie Smith, cheffe de Transition Québec, accueille les résultats de l’étude avec scepticisme, estimant qu’ils ne reflètent pas nécessairement la santé économique de la ville. 

Elle souligne que les premières places du classement reviennent à Moncton et Saskatoon, des villes qu’elle ne considère pas comme des pôles d’affaires majeurs et met également en garde contre l’utilisation de ces indicateurs pour attirer des entreprises étrangères au détriment d’une économie locale plus équitable.

« On ne doit pas juger de la force de notre économie sur sa capacité à attirer les entreprises étrangères dans notre ville, pour renvoyer leurs profits à l’extérieur et quitter dès qu’une autre ville est plus attrayante », a-t-elle déclaré.

Dans un contexte économique inquiétant, marqué par le protectionnisme américain, ces nouvelles données apportent tout de même un certain soulagement. Malgré les défis, la compétitivité fiscale de Québec se distingue, offrant un contrepoids aux préoccupations entourant la vitalité de l’économie locale.

Pour suivre l’actualité de Québec, rejoignez ce groupe !

Commentez sur "Fiscalité et coûts d’exploitation : Québec plus compétitive que ses consœurs "

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.