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Vieux-Québec : la Ville appelée à mieux encadrer les artistes de rue

Rue Saint-JeanRue Saint-Jean (courtoisie : site de la Ville de Québec)

Le Vieux-Québec, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, est un lieu prisé des artistes de rue. Régies par un règlement municipal, leurs prestations sont encadrées par le Bureau des grands événements (BGE), qui organise des auditions et sélectionne les artistes autorisés à se produire.

Or, selon le conseil de quartier du Vieux-Québec–Cap-Blanc–Colline parlementaire, le laxisme du BGE dans l’application des critères de sélection se fait sentir, affectant la qualité des performances.

Par Alexandre Morin

Le conseil dénonce l’amateurisme de certains artistes, qui ne seraient pas à la hauteur du prestige du quartier. Il critique aussi le bruit excessif causé par l’amplification sonore, le manque de supervision notamment après la fin août et des horaires trop étendus qui nuisent à la quiétude des résidents.

Avec l’appui du Comité des citoyens du Vieux-Québec et de la SDC du Vieux-Québec, il demande à la Ville de revoir les règles pour mieux encadrer les artistes de rue.

Propositions

Les administrateurs proposent de limiter les horaires entre mai et octobre, avec des prestations débutant à 13 h et des périodes de calme obligatoires. Ils souhaitent aussi l’interdiction de l’amplification sonore, une meilleure supervision par le BGE et des auditions plus strictes pour s’assurer d’un niveau de qualité adéquat.

Le conseil suggère aussi la création de trois zones où les artistes seraient rémunérés et encadrés, plutôt que de dépendre des pourboires, jugés trop excessifs auprès des passants, voire limite agressifs selon les administrateurs.

Culture québécoise

La place du français dans ces prestations est aussi un enjeu. Selon le conseil, plusieurs performances se déroulent principalement en anglais, ce qui va à l’encontre du caractère francophone du Vieux-Québec. Il rappelle que l’événement Réverbère a démontré que des spectacles en français peuvent très bien s’intégrer dans le paysage touristique.

« Réverbère a fait la preuve que c’est possible d’avoir des musiciens de rue qui travaillent en français puis les touristes ne se sauvent pas », souligne Michel Masse, président du Comité des citoyens du Vieux-Québec.

Les groupes demandent donc à la Ville d’intervenir pour mieux encadrer cette tradition estivale, tout en mettant en valeur les artistes québécois et la culture francophone, sans nuire à la qualité de vie des résidents.

Les artistes de rue font partie du paysage estival du Vieux-Québec et participent à son atmosphère vivante. Cependant, entre le bruit excessif, des performances parfois hasardeuses et un encadrement jugé insuffisant, la magie opère moins bien.

Si cette tradition a toute sa place, elle mérite d’être mieux encadrée pour préserver l’harmonie du secteur selon le conseil de quartier qui implore ainsi la Ville d’intervenir, autant pour protéger les oreilles des citoyens que pour offrir aux visiteurs une expérience à la hauteur du caractère patrimonial du Vieux-Québec.

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