Un petit cirque fort sympathique

Cirk’Alors est à l’affiche aux Gros-Becs jusqu’au 23 mars

Un mini-chapiteau, des numéros à petite échelle, de la fantaisie et de jeunes spectateurs animés sur la scène, Cirk’Alors est une initiation fort sympathique aux arts du cirque.

Une critique d’Yves Leclerc (Collaboration spéciale ) (Photos Sophie Boivin)

À l’affiche, au théâtre jeunesse Les Gros-Becs, jusqu’au 23 mars, cette production de la compagnie In Toto, a été jouée 400 fois depuis sa création en 2008. Elle s’adresse aux enfants de trois à sept ans.

Mené par Thomas Niess, Cirk’Alors est un cirque à toute petite échelle. L’artiste établi à Québec, depuis 2019, joue le maître de piste et propose, durant 45 minutes, une reproduction à petite échelle d’un grand cirque. Un spectacle accessible et intime où il y a très peu de paroles et qui peut accueillir 140 spectateurs.

Il jongle, joue les équilibristes, fait le clown, joue de la musique, devient magicien et dompte un tigre indiscipliné. Tout se déroule à l’intérieur d’un petit chapiteau où les enfants sont très près de l’action.

Dès les premières secondes du spectacle, les jeunes spectateurs s’animent lorsque les lumières se ferment pour dévoiler, celles, rouges, jaunes et blanches, qui entourent l’espace de jeu en forme d’hexagone.

L’artiste-clown s’amuse avec son micro, jongle avec des balles et des petits sacs gonflés, fait disparaître des mouchoirs, souffle maladroitement dans un cor d’harmonie, cherche son chapeau et joue avec différents objets.

C’est un grand cirque, mais reproduit à petite échelle. À l’aide de son cor d’harmonie

, il simule la présence d’un éléphant qui vient faire un tour de piste. Il tentera même de dompter un tigre, miniature, avec l’objectif de le faire passer à travers un cerceau.

Les enfants ont manifesté leur étonnement et leur appréciation tout au long de la représentation. Il y a de beaux moments de magie comme lorsqu’il lance des petits brillants dans les airs ou lorsqu’il jongle avec des petits sacs blancs. Ça fonctionne.

Seul le numéro du tigre, un peu bruyant, avec un Thomas Niess qui fait des cris, a semblé effrayer quelques petits spectateurs. Au cirque, il y a aussi, parfois, des moments de peur. La finale, tout en poésie, permet de rééquilibrer les choses.

Homme à tout faire, le concepteur Thomas Niess mène de main de maître toutes les facettes de ce spectacle amusant, fort sympathique et qui permet de vivre toutes sortes d’émotions.

Destiné totalement aux jeunes enfants, afin de les initier, à travers plusieurs petits numéros, à l’art du cirque, Cirk’Alors fera aussi rire, à certains moments les adultes-accompagnateurs. Une belle petite production.

Photo crédit Sophie Boivin